Fonds de tiroir

 On se souvient qu'en Gaule, après la catastrophe de Tchernobyl, on avait entendu de doctes spécialistes affirmer que le nuage radioactif relâché par la centrale explosée avait eu le bon goût de s'arrêter à la frontière, sur le Rhin. On avait beaucoup rigolé. Et ouala qu'on apprend qu'il s'est aussi arrêté en Suisse à la frontière linguistique entre la Suisse italienne et la Suisse alémanique : on a retrouvé du cesium 137 au Tessin et dans le sud des Grisons, où il a été balancé par la pluie sur le sol, ousqu'ont poussé et poussent encore des champignons radioactifs, qui ont été et sont encore bouffés par des sangliers, qui ont été abattus par les indigènes mais dont la bidoche a dû être détruite par les services vétérinaires parce qu'elle était trop radioactive. Thurgovie et Saint-Gall ont aussi été touchés par les retombées de cesium 137 Et en Romandie, alors ? on sait pas, la bidoche d'animaux chassés n'est pas contrôlée par les services vétérinaires en Valais (ça, on s'en doutait : dans un canton où on peut flinguer des loups et piéger des lynx en violation de la loi, on va pas se faire chier à contrôler la bidoche de sangliers...) ni dans le canton de Vaud, deux cantons dont les autorités affirment qu'ils n'ont pas été touchés par les retombées de cesium 137. Un nuage radioactif qui respecte la frontières des langues, faut saluer. Sûrement un héritage de la science soviétique, façon Lyssenko et Mitchourine.

Les députées et députés au Grand Conseil genevois ont été placés samedi en «autosurveilance» pour dix jours après qu'un élu, avec qui ils avaient été en contact la veille, ait été testé positif au Covid-19 : symptomatique en début de semaine, il avait attendu la fin de semaine pour se faire tester. Du coup, tout le petit monde politique genevois se demande qui peut bien être ce pangolin, et chacun.e regarde chacun.e avec suspicion. Mais de loin. Et lundi, on apprend qu'une députée PLR a été covidisée, comme plusieurs membres du secrétariat général du Grand Conseil. C'est dommage, quand même, de refroidir l'ambiance de chaude camaraderie insouciante et primesautière qui est la marque habituelle des rapports politiques à G'nêêêêve...

Après le vote populaire genevois du 27 septembre favorable à l'allège-ment de l'obligation de compenser la suppression des places de parking, ce qui pourrait entraîner la sup-pression de près de 4000 d'entre elles, le directeur du TCS n'a pas eu la défaite sereine : pour lui, les Genevois et voises n'ont pas mesuré la portée de leur vote et n'ont «pas pris en compte les futurs besoins du canton». Et selon la NODE (nouvelle organisation des entrepre-neurs), la loi a été trop vite soumise au vote. Autant dire que le vote du peuple leur reste en travers de la gorge. Ils seraient pas un chouïa mauvais perdants, les bagnolards ?

L'ancien stratège de la campagne présidentielle de Trump en 2016, Steve Bannon, a été arrêté début septembre et inculpé pour avoir détourné, avec trois complices, des fonds (25 millions de dollars) récoltés sur internet pour financer la construction d'un mur à la frontière mexicaine (un projet de Trump). Bannon aurait détourné un million. Trump s'est évidemment im-médiatement distancé de son ancien lieutenant et affirmé qu'il n'était «plus en contact avec lui depuis très longtemps» et n'était pas au courant de la levée de fonds privés, pourtant largement diffusée sur internet, et applaudie par le fils du président, Donald junior, comme relevant de «l'essence même du capitalisme». On ne ne lui fait pas dire...



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