Fonds de troir
Le Département de l'Instruction publique de Genève a « suspendu » le fameux «T-shirt de la honte» que cer-tains Cycles d'Orientation imposaient aux filles (et aux filles seules) de porter quand leurs tenues indisposaient les enseignants. Le Département de l'Ins-truction publique du canton de Vaud les a même carrément interdits, un jour avant que Genève les «suspende». Dépassés par les Vaudois, la honte...
Bonne nouvelle : une tâche publique «externalisée» a des privés pourra être remise au service public. C'est le Grand Conseil qui en a décidé ainsi, en refusant la proposition du Conseil d'Etat de persister dans sa décision de la privatiser. Evidemment, il s'agissait du transfert et du convoyage des détenus dans les nombreuses prisons et maison sd'arrêt genevoises, et c'est pas notre tasse de schnaps, mais bon, c'est quand même un renoncement à la mode des externa-lisations. Au tour maintenant de la Ville Conseil municipal de réintégrer dans sa fonction publique celles et ceux qui nettoient ses locaux mais sont employés (et sous-payés) par des privés. Qui travaille pour la Ville doit être employé par la Ville. C'est simple, non ?
Les Suissesses et les Suisses ont donc rejeté, le
27 septembre, à une majorité de 52%, une loi sur la chasse
prévoyant notamment des tirs préventifs (avant tout dégât) pour
réguler la population de loups (qu'on pouvait d'ailleurs déjà
tirer). C'est le vote des villes qui a fait pencher la balance
du côté du refus : les cantons alpins ont accepté la loi (Mais
les cantons jurassiens l'ont refusée, alors que le loup y a posé
les pattes). Du coup, les partisans de la chasse au loup, comme
le Conseiller national UDC valaisan Franz Ruppen, demandent au
gouvernement d'adopter une ordonnance pour faciliter ce que la
majorité des votantes et des votants ont refusé de prévoir dans
la loi. Du côté des opposants à la loi, on admet qu'il y a
nécessité de protéger les troupeaux (c'est de cela dont il
s'agit : le loup ne présente aucun risque pour les humains, et
il est assez peu vraisemblable qu'on puisse un jour le croiser
dans nos rues, même s'il se promène désormais en Haute-Savoie et
dans le Jura vaudois et qu'il est présent en Suisse depuis un
quart de siècle... mais en nombre inférieur au minimum
nécessaire, 17 meutes, pour que leur population soit viable), et
on prévoit de déposer une initiative populaire pour soutenir les
éleveurs de moutons et leur permettre de mieux protéger leurs
troupeaux, sans avoir à flinguer des loups avant même qu'ils
aient commis le moindre dégât. La plupart des moutons attaqués
font d'ailleurs partie d'un troupeau non protégé. Et le loup
n'est responsable que de 6 % des pertes estivales de moutons. Du
coup, la peur du loup forcera à mieux prendre soins des moutons
(des moutons protégés sont en meilleure santé et sont moins
nuisibles à l'environnement : ça ratisse la couverture végétale,
cette bestiole. Et ça transmet des maladies aux autres
bestioles). On a donc bien fait de refuser la nouvelle loi sur
la chasse, que rien ne justifiait objectivement,
scientifiquement. D'autant qu'elle ne menaçait pas seulement
Ysengrin, mais qu'elle affaiblissait la protection d'espèces
protégées (le tétras-lyre, le lièvre brun, le castor, le lynx,la
loutre, le cygne tuberculé, le héron cendré)... mais
évidemment, les partisans de la loi avaient mis l'accent sur le
loup et ses méfaits (alors que les chiens aussi s'attaquent
parfois aux ovins -et aux touristes...). Mais faut dire que
chasseur lui-même, le loup est un rival du chasseur humain. Qui
n'aime pas la concurrence. Et crier «au loup !», ça sonne mieux
et ça fait plus peur, et moins rigoler, que crier «au cygne
tuberculé !»...
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