Fonds de tiroir

 

La commission du personnel de la police municipale de Genève a démissionné en bloc pour protester contre le «climat dégradé» dans lequel les policiers municipaux (les APM) doivent travailler (manque de moyens, de formation, de reconnaissance, comportements douteux des instructeurs), les mauvaises relations avec l'état-major du corps (touché par des burn-out, une démission et un licenciement), et l'absence de résultat des négociations avec leur employeur (le Conseil administratif) pour une amélioration de leur statut et de leur salaire, compte tenu des nouvelles compétences que la loi leur accorde. Donc «le conflit s'envenime», titre la «Tribune de Genève», qui rappelle qu'on est pas passé loin d'une grève. Va falloir calmer le jeu.  Et ça tombe bien : la Ville va se doter de «correspondants de nuit», qui devraient précisément travailler en lien avec (entre autres partenaires) la police municipale, et dont la mission devrait consister à développer des médiations dans les petits conflits qui pourrissent la vie quotidienne, réduire les tensions qu'ils engendrent et rétablir les communications perdues. On va entrer dans une phase de test de ces «correspondants de nuit», mais on n'a pas encore décidé du quartier où se ferait ce test. Alors on a eu une idée : leur demander de rétablir un climat supportable entre la police municipale, son état-major et son employeur, ça serait pas justement un bon test pour les «correspondants de nuit »?

Le "travail du sexe" (la prostitution, l'escorte) est à nouveau autorisé à Genève. Hosannah, vive le stupre et la fornication ? Pas si vite : y'a un plan de protection avec traçage strict des clients, et interdiction des galipettes dès 19 heures les jours de semaine, et tout le dimanche. On voudrait pas casser l'ambiance,mais on frise pas un peu le ridicule, la ?

Guy Parmelin a félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur intronisation à la présidence et la vice-présidence des Etats-Unis. Si avec une ratification pareille y'en a encore qui croient que c'est Trump qui a gagné, c'est à désespérer de la résilience humaine.

Donald Trump est le premier président des Etats-Unis sortant depuis 150 ans à ne pas avoir assisté à la cérémonie d'investiture de son successeur (si l'on ne tient pas compte des présidents qui avaient une bonne excuse pour ne pas y être, comme Lincoln et Kennedy...). Avant le Troll, deux autres sortants avaient boudé ce passage de témoin : Andrew Johnson en 1869 avait boycotté l'assermentation d'Ulysse Grant et James Buchanan en 1860 avait celle d'Abraham Lincoln. Pour rester dans l'histoire, il aurait sans doute fallu que Trump trouve autre chose que ce genre de bouderie, mais comme on dit dans le canton  de Vaud, « qui ne peut, ne peut »... et après tout, il vaut mieux l'imaginer ruminer sa défaite dans un golf de Floride qu'appeler ses partisans à prendre d'assaut le lieu de la cérémonie. D'ailleurs, on n'est pas totalement convaincu que son absence ait suscité beaucoup de regrets, même dans la tripotée de caciques républicains (Bush, Pence et autres) qui, eux, étaient présents...


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