Fonds de tiroir
En même temps que l'élection complémentaire au Conseil d'Etat genevois, il y avait ailleurs des élections générales, au Grand Conseil et au Conseil d'Etat en Valais, municipales dans le canton de Vaud. et à Fribourg.
 Aux municipales vaudoises, on notera le
          résultat contradictoire de l'élection lausannoise : les
          socialistes cartonnent à l’élection de la Municipalité
          (exécutif), entraînant avec eux le candidat du POP et laissant
          assez loin derrière les Verts, qui avaient rompu l'alliance
          rose-rouge-verts pour revendiquer un siège de plus que les
          deux qu'ils avaient, alors que ce sont précisément les Verts
          qui progressent lors de l'élection du Conseil communal
          (délibératif) en y gagnant sept sièges et en y devenant le
          deuxième groupe, devant le PLR, la gauche de la gauche
          obtenant quant à elle 13 sièges, soit deux de plus (il est
          vrai qu'elle a été capable de faire liste unique,
          contrairement à Genève), la progression de ses alliés faisant
          plus que compenser le recul du PS (4 sièges de moins),
          d'autant que l'UDC a perdu six sièges. Pour l'exécutif, la
          rupture par les Verts de l'alliance de gauche au premier tour
          a eu pour conséquence un ballotage général, les trois
          socialistes et le popistes sortant largement en tête,  avec
          dix à quinze points d'avance sur les Verts. Qui finalement
          rejoignent, pour le deuxième tour, l'alliance des trois listes
          de gauche et ses six candidat.e.s (trois socialistes, deux
          verts, un popiste) pour sept sièges à pourvoir. La gauche
          progresse dans tout le canton, grâce aux Verts, alors que le
          PLR et l'UDC reculent. A Vevey,le ballotage est général pour
          l'exécutif, mais c'est la gauche de la gauche (Décroissance
          Alternatives) qui sort en tête devant le PLR, les socialistes
          et les Verts arrivant derrière. Pour le deuxième tour, la
          gauche fait bloc avec trois candidats de Décroissance
          Alternatives, deux verts et un socialiste, contre une liste de
          droite de cinq candidats et une liste du centre d'une
          candidate. A Renens, un socialiste et une verte ont été élus
          au premier tour à la Municipalité, et une candidate et un
          candidat de la gauche de la gauche («Fourmis Rouges») sont en
          ballotage favorable au deuxième. Au Conseil communal, elle a
          d'ailleurs gagné un siège. A Yverdon, trois sièges ont été
          gagnés au premier tour par la gauche (deux socialistes et une
          Verte), qui présente pour le deuxième tour un socialiste et un
          Vert, contre une liste de droite de quatre candidats. Dans le
          canton de Fribourg aussi, la gauche progresse lors des
          Municipales : les Verts entrent à l'Exécutif de la Ville de
          Fribourg en prenant le siège du PLR, la gauche détenant
          désormais quatre sièges sur cinq. Et en Valais, un deuxième
          tour sera nécessaire pour l'élection du Conseil d'Etat, le
          socialiste Mathias Reynard obtient une excellente quatrième
          place et le PDC risque de perdre sa majorité absolue. Au Grand
          Conseil, le PDC recule et les Verts progressemt, et les femmes
          doublent presque leur représentation.  Ouala, c'était notre
          bulletin d'infos rupestres. Eh ouais, y'a un monde, pas
          seulement Céligny au-delà de la Versoix. Et ce monde, il vote
          de pus en plus à gauche. 
        
Comme disait l'autre, si la
              victoire a de nombreux pères, la défaite, elle, est
              orpheline : au merdier dans lequel le PLR genevois s'est
              plongé tout seul, et continue de barboter puisqu'il s'est
              révélé incapable de donner un mot d'ordre pour le deuxième
              tour de l'élection partielle au Conseil d'Etat (alors
              qu'il pouvait soutenir une candidature PDC), il lui faut
              bien trouver un responsable. Un bouc émissaire. Un
              fusible. Un coupable. On pensait qu'il était tout trouvé
              en la personne de SuperMaudet, puisqu'après tout c'est
              bien lui (merci, camarade...) qui a plombé le principal
              parti de la droite genevoise mais non, il en faut un autre
              puisque celui-là le parti l'a déjà lourdé -toutes les
              amputations ne préservent pas de la gangrène, a-t-on fait
              dire à Ambroise Paré. Donc, c'est la tête du président du
              parti, Bertrand Reich,qu'on veut coller sur le billot. Son
              prédécesseur, Alexandre de Senarclens, avait déjà
              démis-sionné, mais de son plein gré, après qu'une
              assemblée générale ait refusé la démaudétisation proposée
              par la direction du parti. Pour les maudétistes les plus
              acharnés, il s'agit maintenant de faire (politi-quement)
              la peau de son son suc-cesseur, après avoir eu celle du
              candidat officiel du parti au premier tour de l'élection,
              et réussi à pousser la Chambre de commerce et d'indus-trie
              d'appeller à voter pour Maudet. Tout ça fait tout de même
              un petit peu préparation d'une nuit des courts couteaux,
              non ?          
             
A Genève, une loi cantonale, la LIPAD (Loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles) permet, comme son nom l'indique et à certaines conditions, au public et aux élus dans les parlements municipaux et cantonal, d'avoir accès à des documents qui ne leur ont pas été transmis. Cette loi s'impose à l'Etat, aux communes et aux institutions publiques. Sauf que deux d'entre elles ne veulent pas s'y soumettre et considèrent qu'elles n'y sont pas soumises : la Caisse de prévoyance de l'Etat et la Cour des Comptes, ce qui leur a valu des recours des préposés à la protection des données auprès de la Chambre administrative de la Cour de Justice, pour les y contraindre. Une institution publique (les préposés à l'application d'une loi) faisant recours contre le refus d'autres institutions publiques de se soumettre à une loi, on pourrait trouver ça assez original. Sauf que ça se passe à Genève. Et comme administrativement, politiquement, judiciairement, impossible n'est pas genevois, ça n'est plus original du tout. On peut même être constam-ment créatifs, quand même. La Genferei, c'est tout un art. Brut.
Pour le député PLR Jean Romain, s'exprimant dans le très maudétiste «Tout l'Immobilier», Pierre Maudet est un homme «exceptionnel». On est assez d'accord sur le qualificatif... Il est même si exceptionnel qu'il est «comme la mouche du coche, hyperactive, novatrice, inventive, omniprésente, déplaçant souvent des pièces sur l'échiquier»... une mouche du coche novatrice, inventive et jouant aux échecs, c'est en effet assez exceptionnel...
      


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