Fonds de tiroir
Le corps électoral de la Ville de Genève a refusé à deux contre un le projet de parking Clé-de-Rive ? l'UDC propose d'en faire un projet cantonal pour con-tourner le refus de la Ville. Sauf que si le Grand Conseil acceptait ce projet, il se taperait un référendum. Et que la Ville pèse à elle seule 40 % de l'électorat du canton. Va falloir que quelqu'un se dévoue pour apprendre à compter à l'UDC. Mais ça sera pas nous.
Donc, à G'nêêêêve, la gauche est deve- nue
majoritaire au Conseil d'Etat, Hosannah, et tout ça. Fallait
bien que des esprits chagrins nous rappellent qu'en 2005 déjà,
y'avait déjà deux socialistes (Moutinot et Beer) et deux Verts
(Cramer et Hiler) au Conseil d'Etat et qu'on attend toujours
la so-cialisation des moyens de production et la
collectivisation du sol... Notez qu'il n'y a pas qu'à Genève
qu'on prend un hoquet pour un tremble-ment de terre : après le
basculement à gauche de la majorité de la Municipalité
d'Yverdon, une candida-te Verte a comparé les Municipales
vaudoises à Mai68... Elle avait oublié que 2021 c'est le 150e
anniversaire de la Commune de Paris, pas le 52e de celle de
l'Odéon ?
Y'a pas qu'à Piogre que les urnes du dimanche
27 mars ont accouché de résultats réjouissants (jusque sous le
cercle polaire, c'est dire) : dans le canton de Vaud, les
municipales ont fat tomber ou rester à gauche la plupart des
exécutifs des villes (sauf Morges, passée à droite). A
Lausanne, la gauche ayant reconstitué son alliance après la
tentative des Verts de faire cavalier seul, a bétonné ses six
sièges (sur sept) : comme à Genève, la droite n'arrive pas à
être représentée à l'Exécutif municipal que par un.e seul.e
représentant.e (un PLR à Lausanne) A Yverdon, elle a pris cinq
des sept sièges en privant le PLR de l'un des siens. A Vevey,
le PLR est carrément éjecté de l'Exécutif, où la gauche
dispose désormais de cinq sièges sur sept, comme à Montreux,
où les Verts prennent un siège au PLR. A Renens, la gauche,
qui partait pourtant désunie (le POP, dit «Fourmis Rouges»,
faisait cavalier seul, mais fait élire sa candidate et son
candidat), éjecte totalement la droite de la Municipalité et y
occupe les sept sièges. A Nyon, la gauche maintient ses cinq
sièges (toujours sur sept). Elle devient même majoritaire à
La-Tour-de-Peilz.
En Valais, le PDC a perdu la majorité absolue qu'il
détenait au Conseil d'Etat depuis le Sonderbund, c'est-à-dire
depuis plus d'un siècle et demi. C'est même pas une page qui
se tourne, c'est tout le livre qu'on range. L'alliance des
minoritaires (le PLR, le PS et l'UDC) a fait passer ses trois
candidats (le vote haut-valaisan assurant l'élection de
l'udéciste), éjecté le troisième démocrate-chrétien, et placé
le socialiste Mathias Reynard en troisième position du
résultat final. Les démo-chrétiens étaient encore quatre (sur
cinq sièges) il y a 25 ans, et détenaient aussi la majorité
des sièges au parlement, ils ne sont plus que deux au
gouvernement et ont perdu sept sièges au parlement, au profit
surtout de la gauche.Le PDC «devra faire son autocritique»,
commente la «Tribune de Genève». Ben non, pas son
autocritique, sa confession : on est chez les papistes, pas
chez les stals...
Cerise sur les gâteaux électoraux du 27 mars : A Moutier,
55 % des votantes et votants ont confirmé (avec 88,5 % de
participation) leur volonté que la ville rejoigne le canton du
Jura, et à Glaris, le PDC a carrément été éjecté du Conseil
d'Etat, et par un socialiste, en plus. On va se remettre au
Schabziger, tiens... et avec un chti verre de damassine
pourfaire passer...
Et on va se siffler tout ça au Groenland, où la gauche
écolo a gagné les élections.
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