Fonds de tiroir
Onex, c'est le village gaulois : toutes les communes impliquées dans la fondation des Evaux acceptent qu'on y installe l'académie du Servette FC ? Onex continue de le refuser (il est vrai que les Evaux, c'est chez elle) : mardi dernier, le Conseil municipal a voté à l'unanimité un crédit de 25'000 francs pour mandater un avocat ou une avocate afin de «former une opposition formelle à toute autorisation de construire et d'abattage d'arbres» en relation avec la venue de l'académie footeuse. Le 1er juin, la Fondation des Evaux a accepté la convention scellant cette installation : seule la Ville d'Onex s'y est opposée (celle de Lancy ne s'est qu'abstenue), mais d'autres oppositions, privées, devraient suivre, comme celles d'associations de riverains et de protection de la nature. Les partisans du projet expliquent qu'il est nécessaire pour se conformer aux exigences de l'Association suisse de football. On ignorait que l'ASF puisse poser des exigences à des collectivités publiques, merci de nous l'apprendre. Surtout quand, pour les respecter aux Evaux, ces exigences, il faudrait couper 42 arbres (dont 22 bouleaux, deux érables et un chêne). Mais que valent des arbres face à une pétuffe gonflée (un ballon de foot, quoi...), en pleine période d'Eurofoot, hein ?
Le Conseil d'Etat genevois a pris connaissance avec
        gourmandise des comptes 2020 des communes gene-voises, qui
        affichent, toutes en-semble, malgré la réforme fiscale RFFA et
        la Covid, un excédent de 65,5 millions de francs qui le font
        saliver, le Conseil d'Etat, pour les caisses cantonales
        -d'autant que s'y ajoute une fortune financière nette globale de
        3,6 milliards, sans compter les actifs patrimoniaux (bâ-timents,
        voiries, parcs etc...). Evi-demment, la Ville de Genève se
        distingue, avec des comptes moins favorables que les prévisions
        budgétaires, mais le gouvernement cantonal doit reconnaître
        qu'elle a consenti «des efforts spécifiques en lien avec la
        crise du Covid-19». Plus précisément, on constate que la réforme
        fiscale a eu des effets plus lourds que ceux annoncés quand il
        s'agissait de la faire approuver par le bon peuple (l'impôt sur
        les entrep-rises a rapporté trois millions de moins que prévu
        pour l'ensemble des communes, treize millions de moins à la
        Ville de Genève). La Ville affiche un déficit de 47 millions au
        lieu des 19,8 prévus. Plus de la moitié de cet écart est dû aux
        hausses de subventions nécessaires pour compenser l'impact de la
        crise pan-démique, laquelle a aussi provoqué 18,7 millions de
        recettes en moins (exonérations de loyers, de taxes d'usage du
        domaine public et de taxes d'utilisation de services). En 2020,
        le déficit des comptes de la Ville est donc en totalité
        explicable par l'impact de la cirse pandémique et celui de la
        réforme fiscale. On ne voit dès lors pas pourquoi ce déficit
        devrait être payé par le personnel municipal et celui du secteur
        de la petite enfance... 
      
Le 25 mars, le Musée d'Ethnographie de Genève, qui veut changer de nom, appelait les Genevois et voises à lui en suggérer un nouveau. Et il a reçu 1462 propositions -y compris, mais très minoritaires, des propositions protestant à leur manière contre ce changement de nom, genre «Musée de la mortification éternelle des mâles blancs privilégiés»... D'entre les propositions positives, qui admettent l'idée d'un changement de nom, on trouve de tout, du un peu plat «Musée des mondes et cultures» au plus symboliques «Mosaïques» ou «Perspectives», en passant par le très référencé hommage à Nicolas Bouvier, «L'Usage du Monde». Quelques uns s'essaient au jeu de mot un peu téléphoné (le «Plein Palais»). Une commission d'experts a étudié et synthétisé tout ça, et retenu quatre appellations qui ont été soumises à un échantillon de 850 personnes, supposé être représentatif de la population genevoise. Il en sortira une ou deux propositions de noms, qui seront soumises (peut-être l'ont-elle déjà été) à Sami Kanaan et au Conseil administratif, qui décidera du rebaptême ou non du MEG (uner centaine de réponses reçues s'y opposent) et si rebaptême il y a, sous quel nom. Insoutenable suspense, non ?


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