Brèves de comptoir

 Quelqu'un a des nouvelles des opposants à la loi Covid, acceptée fin novembre par le peuple ? Après leur défaite, ils ne décoléraient pas, et, façon Trump, l'expliquaient par des tricheries, des manipulations, des fraudes... Leurs porte-paroles leur ont demandé d'aller dans les services des votations et élections pour vérifier que leurs votes avaient vraiment été pris en compte. A Genève, le service a reçu des injures, 61 demandes par courriel de vérification des votes et quatorze personnes se sont pointées au service. La Commission électorale centrale (16 personnes, représentant tous les courants politiques), qui contrôle les opérations électorales a été saisie par trois personnes. Elle a validé le résultat du vote (62,9 % de «oui») et écarté toute suspicion de fraude. Elle doit donc faire partie du complot. Forcément.

Une majorité PLR, PDC, UDC et MCG -une majorité de droite, quoi-  a refusé jeudi dernier d’entrer en matière sur le projet de budget du Conseil d’État. Ce qui force le canton à commencer l'année sous un régime (celui des «douzièmes provisionnels») consistant à fonc-tionner mois après mois, avec un douzième du dernier budget adopté. Cela signifie aussi l'abandon de 364 postes notamment dans la santé, la politique sociale, la formation, l'éducation et la sécurité, et l'impos-sibilité de maintenir les prestations et les services les plus indispensables à la population en temps de double crise sanitaire et sociale : pas d'augmentation de la subvention à l'Hospice Général, pas de postes supplémentaires aux HUG, pas d'aide supplémentaire aux entrepri-ses frappées par la crise, pas de prise en compte de l'augmentation de la population générale, et de popu-lations particulières (dont les élèves des écoles). Et cerise sur le gâteau, ce refus du budget remet à une commission du Grand Conseil le pouvoir d'accepter ou refuser à la place du Conseil lui-même les demandes de crédits supplémentaires déposées par le Conseil d'Etat pour tenter de sauver une partie de ce qui était prévu dans le budget poubellisé par la droite, qui, s'apprête même à lancer une initiative pour interdire la création de nouveaux postes tant que le budget sera déficitaire. Et comme il risque fort de l'être longtemps, les hôpitaux, les écoles, les prisons, les services sociaux devront se débrouiller pour fonctionner avec le personnel qu'ils ont, et qui est déjà insuffisant. Brillante idée, non ?

Pendant que son ancien comparse Simon Brandt était jugé à Genève, que faisait Pierre Maudet ? Du théâtre à Fribourg : jusqu'au 31 décembre, il joue dans la Revue locale, «Friburg». Mauvais camarade, va... et il aime ça, si on en croit «Le Matin Dimanche» du 21 novembre, qui l'a trouvé «dé-tendu mais appliqué» lors des ré-pétition : «J'ai toujours aimé le théâtre mais je ne pouvais plus le pratiquer officiellement comme élu»...

Le Conseiller d'Etat valaisan (et socialiste) Mathias Reynard été menacé de mort après un débat télévisé lors duquel il défendait la loi Covid. Le Conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia (MCG, paraît-il...) a été comparé sur les réseaux sociaux à un «dictateur de la dernière guerre». Les deux ont porté plainte : «les menaces de mort n'ont pas leur place dans notre pays. Il ne faut pas laisser passer», a déclaré Reynard. Il a raison, mais est-ce qu'une plaionte est un vaccin efficace contre la connerie, surtout que  ses variants sont nombreux...c'est marrant, c'est pas le souvenir qu'on en a, mais passons... Si le coeur vous en dit, y'a une représentation prévue à la Madeleine, le 20 décembre. Suspense : Est-ce que Simon Brandt y sera ?


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