Fonds de tiroir

 On lit «Gauchebdo» depuis,,, quoi ? Cinquante ans ? Au moins... Bon, d'accord, «Gauchehebdo» n'a pas cinquante ans, mais comme avant on lisait «La Voix Ouvrière» tous les jours, puis «VO Réalités» toutes les semaines, on a fait le total... Et là, dans le dernier numéro de «Gauchebdo», on apprend que l'hebdo va s'arrêter et le titre disparaître. Pincement au coeur (à gauche, le coeur). Puis on apprend que ce canard va encore ressusciter. C'est pas Pâques, pourtant... Donc, «Gauchebdo» va devenir... un men-suel dont on ne connaît pas encore le nom, ni l'identité visuelle (on les connaîtra en janvier), mais déjà le rédacteur (Paris Kyritsis), la pagination (36 pages), et qui paraîtra pour la première fois avant le 31 mars 2022. Ouala. On se fait une minutes de silence pour la disparition de «Gauchebdo» et deux, trois ou quatre mois d'attente pour son successeur. Et on va essayer pendant ce temps de retrouver au fond d'une cave quelques exemp-laires de la VO pour titiller nos nostalgies et réanimer nos énervements gauchistes à la lecture des éditos de Vincent... Putain, ce que le temps passe...

C'eût été de l'acharnement théra-peutique que de s'y accrocher : le projet de la «Cité de la Musique» est abandonné, a annoncé le Conseil de la Fondation idoine, hier. Elle le fait «avec tristesse». On comprend, vu les efforts qu'elle a déployé pour tenter de faire accepter son projet, mais on ne compatit pas : on était opposés au projet et on avait appelé à voter «non»... La fondation explique qu' après le préavis négatif donné par les électeurs et électrices de la Ville de Genève au le plan localisé de quartier (PLQ) de la Cité de la Musique le 13 juin 2021, elle a tenté  de susciter un «souffle nouveau» et de donner au projet toutes les chances d’aboutir au lieu-dit «les Feuillantines», en chan-geant le nom du projet, en modifiant ses statuts, en nommant de nouveaux membres (issus des collectivités publi-ques et des musiques actuelles) du Conseil de fondation, en élaborant un nouveau programme en concertation avec les acteurs et actrices des milieux musicaux et culturels, en réduisant les coûts de construction et le nombre d'arbres abattus. De son côté, le département cantonal de la cohésion sociale (et de la culture) lançait une série de concertations auprès des milieux musicaux et culturels sur le projet de Cité de la musique aux Feuillantines. Las ! comme l'écrit la Fondation,  «à l’issue de ces concerta-tions, il apparaît que nombre d’entre (les acteurs consultés) continuent d’exprimer majoritairement de fortes résistances à l’endroit du projet. C’est en particulier le cas du Conseil consultatif de la culture qui à l’una-imité de ses membres a demandé le 25 novembre dernier au Conseil d’État de stopper le projet de la Cité de la musique». La conclusion s'imposait d'elle même (du moins à la Fondation) : même modifié, le projet «ne rencontre pas une adhésion suffisante. Les conditions nécessaires à une poursuite sereine du projet ne sont aujourd’hui pas réunies. «les condi-tions nécessaires à une poursuite sereine du projet ne sont aujourd’hui pas réunies». C'est bien vu. Si consultatif qu'il fut, le préavis de la Ville, donné en vote populaire, a donc été finalement décisif, et on en sera ici fort satisfait. D'autant que le Conseil administratif lui-même, pourtant partisan du projet, avec appelé le canton au respect du verdict des urnes municipales, contraire à son propre choix. Vive la Commune, quoi !

Début de panique avant les Fêtes : il y a risque de pénurie de cadeaux de noël à cause de la covid et de tout ce qu'elle provoque... C'était quand, déjà, qu'avant, pendant et après une COP on manifestait contre le consumérisme qui accroît le réchauffement clima-tique ? Au siècle dernier ?


Commentaires

Articles les plus consultés