Fonds de tiroir

 Des nouvelles du parlement fédéral : Le lobby patronal des banques et des assurances dicte à la droite ce qu'elle doit voter sur la réforme du Deuxième Pilier. Pour le chef du groupe socialiste, Roger Nordmann, «les lobbyistes se sont rarement imposés de manière aussi éhontée qu'aujourd'hui lors de la décision sur la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP)»... jamais, vraiment ? Ils ont fait ce qu'ils ont toujours fait : passer la consigne à leurs porte-valises politiques. Dans le cadre de la réforme de la LPP, «ils ont directement dicté aux parlementaires de droite ce qu’ils et elles devaient voter et la réforme sert désormais uniquement le secteur financier». Evidemment, ils n'allaient pas dicter une réforme qui les desservirait... Et donc, «le projet prévoit maintenant des rentes nettement plus basses pour toutes et tous» afin de «contraindre le plus grand nombre à recourir à des produits de prévoyance privés du troisième pilier», et enrichir ainsi encore un peu plus les assurances et les banques. Bon, bref, tout ça sent joliment le référendum... juste histoire, conclut Nordmann (et on concluera de même) «de montrer aux banques et aux assurances que ce ne sont pas elles qui font les lois». Na !

Une majorité PLR, PDC, UDC et MCG -une majorité de droite, quoi-  a refusé d’entrer en matière sur le projet du Conseil d’État. Ce qui force le canton à commencer l'année sous un régime (celui des «douzièmes provisionnels») qui l'oblige à fonc-tionner mois après mois, avec un douzième du dernier budget adopté. Cela signifie aussi l'abandon de 364 postes  notamment dans la santé, la politique sociale et l'éducation, et l'impossibilité de développer les prestations les plus indispensables à la population. Et cerise sur le gâteau, ce refus du budget remet à une commission du Grand Conseil le pouvoir de décider à la place du Conseil lui-même d'accepter ou re-fuser les demandes de crédits sup-plémentaires déposées par le Conseil d'Etat. Bon, la Ville, elle, aura un budget dans dix jours. Moralité : pour qu'une collectivité publique ait un budget pour l'année à venir, il vaut mieux que son parlement soit à majorité de gauche plutôt qu'un parlement à majorité de droite.

La majorité de droite du parlement fédéral n'en démord pas : session après session,   elle propose, et parfois dispose, de nouvelles réductions des  impôts des multinationales et des plus riches. Après le droit de timbre, dont la suppression est au  menu de la votation fédérale du 13 février, puisque la gauche l'a combattue par un référendum, c'est maintenant l'impôt anticipé appliqué aux obligations qu'elle veut supprimer. Un joli cadeau aux  gestionnaires de fortunes douteuses et aux oligarques corrompus. Un cadeau que le Conseil fédéral ne voulait pas leur accorder, mais que le lobby des banquiers,  SwissBanking, a réussi à soumettre au Parlement. Ce qui coûtera, si le processus va jusqu'à son terme,  des centaines de millions de francs par an aux caisses publiques. à la population et à la Confédération. Après le référendum contre l'abolition du droit de timbre, un nouveau référendum pourrait s'imposer... On ne s'en lasse pas...

Bonne nouvelle vaudoise : L'initiative « pour des transports publics gratuits » a très vrai-semblablement abouti, avec 12’000 signatures valides receullies début décembre. Elle sera déposée à la chancellerie le mercredi 19 janvier 2022. Et à Genève, alors, on roupille dans le tram ? Ben ouais...

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