Brèves de comptoir

 Décision historique (c'est comme on vous le dit... enfin, c'est comme on nous l'a dit) : la Migros continuera de ne pas vendre de l'alcool dans ses magasins (mais son service en ligne, Denner, dont Migros est prop-riétaire, ou les Migrolinos, conti-nueront à en vendre). Les coopé-rateurs des dix coopératives ré-gionales ont refusé, dans chacune des dix et à 75 % pour l'ensemble des dix, de revenir sur cette inter-diction. Mais ce vote qui ne change rien a permis à la Migros de s'offrir gratuitement une formidable campagne de pub dans tous les media du pays (on en a même causé à l'étranger) et de renforcer son image de géant soucieux de la santé des consommateurs. Qui ne pour-ront donc toujours pas acheter de la bière, du vin ou des spiritueux (ni du tabac, lui aussi interdit) dans les magasins Migros, mais devront faire quelques pas pour aller dans le magasin Denner d'à côté, ou le Migrolino d'un peu plus loin, ou le commander en ligne et se le faire livrer. En revanche, les super-marchés Migros français apparte-nant à Migros Genève, la décision des coopérateurs genevois s'appli-quera à eux : encore une avancée de la Grande Genève...  Dans le détail, si toutes les coopératives Migros régionales ont voté contre la vente d'alcool, ce vote a été plus prononcé en Alémanie qu'en Romandie ou au Tessin : il ascende à 80,3 % des bulletins chez Migros Zurich, et 79,9% chez Migros Aar, pour ne se situer qu'à 55,3 % à Migros Tessin, 60,3 % à Migros Valais et 64,8 % à Migros Genève. Ach, ces latins, pas sériöze, touchours pikoler...

Le député MCG et Conseiller municipal (de Vernier) Thierry Cerutti  est aussi policier. Il a été condamné par le Ministère public pour violation du secret de fonction, après avoir transmis à l'un de ses indicateurs des informations confi-dentielles (des extraits de leurs fichiers personnels) sur des prostituées. Il a fait recours au Tribunal de Police contre sa condamnation, comme d'autres policiers sanctionnés dans le cadre d'une de ces  «affaires» dont Genève a le secret : des liaisons dangereuses entre policiers et un proxénète des Pâquis (seize policiers cantonaux et treize policiers municipaux ont été sanctionnés, administrativement, plu-sieurs ayant fait recours). Cerutti admet les faits, mais plaide l'«erreur involontaire», commise pour aider un huissier de l'Office des poursuites à localiser des prostituées à qui il devait remettre des mandats. Et comme il a déjà été condamné deux fois, une fois en 2016 avec sursis pour calomnie et une fois en 2020 pour violation grave des règles de circulation, mais qu'il  «semble imperméable aux sanctions»,  le procureur, a demandé sa con-damnation et la révocation de son sursis. Mais faut pas croire : même si Cerutti, qui assure n'avoir eu à «au-cun moment l'impression d’enfreind-re la loi », vu qu'il est persuadé que la loi, c'est lui, est condamné, son parti continuera a se poser en grand défen-seur de la loi et de l'ordre. Parce que ce qu'il exige de Frédérique Perler, il ne l'exige pas de  Cerutti...C'est pas cohérent ? Non, mais c'est tribal, on se serre les coudes dans l'adversité...

Lulu s'émancipe : l'ex-Conseiller d'Etat PDC Luc Barthassat, devenu Conseiller municipal MCG en Ville de Genève puis, après avoir quitté le MCG, Conseiller municipal indépendant, a créé son propre parti, «Civis» et annoncé qu'il envisageait de se présenter au Conseil d'Etat en 2023. Sur la même liste que Maudet ?

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