Brèves de comptoir
Au moment du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, la Service de renseignement de la Confédération suisse n'avait plus de chef. C'est grave ? Non. Il en aurait eu un, ça aurait changé quelque chose à quoi que ce soit ? Non. Mais ça a inquiété. Le chef titulaire, Jean-Philippe Gaudin, avait quitté ses fonctions, son successeur désigné, Christian Dussey, n'a pris ses fonctions qu'à la fin mars, un mois après le début de la guerre. Qui a surpris tout le monde dans les hautes sphères de la Confédération. Pendant sept mois, le service n'a eu qu'un directeur suppléant, Jürg Bühler. Et alors ? pour savoir ce qui se passait, y'avait bien quelqu'un au SRC qui suivait l'actu sur internet, avait la télé et la radio et lisait les journaux... Bon, la seule question que ça pose c'est à quoi sert le SRC, mais on la posera pas, cette question. Non. Ou alors, in petto.
Faut pas croire que les Genfereien municipales
          soient une spécialité de la Ville de Genève, d'autres communes
          s'y mettent aussi. Tenez, par exemple, Bardonnex : le 8
          février, le Conseil municipal votait un crédit de 2,7 millions
          pour transformer un terrain de foot en gazon naturel en
          terrain de foot en gazon artificiel, l'éclairer et y coller un
          parking. Le PLR et Bardonnex Alternative s'y opposent, l'un
          pour des raisons de coût, l'autre pour des raisons
          environnementales, mais ne lancent pas de référendum. Ile
          provoquent un deuxième vote au Conseil municipal, qui annule
          le premier. Mais les travaux ont déjà commencé, et le deuxième
          vote ne peut pas les stopper. Les partisans du stade
          artificiel lancent tout de même un référendum contre le vote
          annulant la décision du Conseil municipal, le référendum
          aboutit... mais le vote contre lequel le référendum a été
          lancé est lui-même annulé par le Conseil d'Etat pour des
          raisons juridiques (la deuxième délibération était lacunaire
          et mal foutue). On résume : on a un vote du Conseil municipal
          annulé par un deuxième vote du Conseil muni-cipal, lui-même
          annulé par le Conseil d'Etat après qu'un référendum ait lancé
          contre le vote annulant le vote. Le référendum est donc
          inutile, et on ne votera pas sur le vote annulant le vote.
          C'est dommage, ça aurait été rigolo que le vote populaire
          annule l'annulation par le Conseil d'Etat du vote du Conseil
          municipal annulant un vote du Conseil municipal. En
          atten-dant, on pourrait proposer que la commune de Bardonnex
          fusionne avec celle de la Ville -elle le mérite. 
        
Après les coups de feu échangé entre des Hell's
          Angels et des Bandidos dans un bistrot genevois, le Ministère
          Public a entendu les explications de prévenus des deux bandes
          de motards. Dont celle-ci, d'un Hell : «Genève est une ville
          petite, il n'y a pas assez de places pour deux clubs». Or les
          Hell's sont là depuis vingt-cinq ans, et ont donc demandé aux
          Bandidos de ne pas «porter leurs couleurs» quand ils se
          trouvent à Genève, à quoi les Bandidos répondent qu'ils ont le
          droit de les porter où ils veulent, leurs couleurs. Mais que
          voilà un débat de fond du fond intéressant... 
        
Donc, le salon 2023 de la bagnole (de son vrai
          titre, désormais : «Geneva International Motor Show») ne se
          tiendra pas à Genève en février, mais à Doha, au Qatar en
          novembre. Comme une vulgaire coupe du monde de foot. Ben
          ouais, quoi, on peut pas toujours aller à Abu Dhabi. C'est
          déjà la quatrième édition d'affilée du Geneva machinchose qui
          est supprimée. Et pour 2024, on sait pas ce qu'il en
          adviendra, mais tout ça, c'est bien fait pour lui : ça lui
          apprendra à se donner par pur conformisme un nom en globish. 
    
    


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