Fonds de tiroir

 A Genève, l'initiative populaire can-tonale constitutionnelle «Pour des transports publics gratuits, écologiques et de qualité» a été déposée fin juillet avec plus de 10'800 signatures (il en faut 8157 valables). C'est la première initiative populaire lancée exclusive-par des organisations politique de jeunesse, celles des partis de gauche : la Jeunesse solidaire-solidaritéS Jeunes, les Jeunes POP, la Jeunesse socialiste et les Jeunes Vert-e-x-s. Et c'est la deu-xième initiative populaire demandant la gratuité des transports publics : la première avait été massivement repoussée en vote populaire, mais il fait de plus en plus chaud depuis, et la bagnole en ville est de moins en moins populaire. Sauf évidemment au MCG -mais lui non plus ne tient pas une forme éblouissante... Inutile de dire qu'on la soutiendra, cette initiative. Mais on le dit quand même.

Combien coûtera, et à qui, le dégrappage sauvage du bitume pâquisard, qui a fait les gros titres de la presse genevoise et circonvoisine, fin juin et jusque début juillet ? On sait pas. Selon les calculs du  «Matin Dimanche», ça devrait coûter  «au moins 43'000 francs »: 3802 francs de dégâts matériels, 10'000 balles de coût du rapport commandité par la Ville à un juge à la retraite pour faire toute la lumière sur cette affaire d'envergure... euh... très locale, et surtout 33'000 balles de coût de la séance extraordinaire (et parfaitement inutile) du Conseil municipal convoquée par la droite, pour des prunes. Et surtout, pour des jetons de présence. Y'a pas de petit profit., y'a que du temps perdu.

Dégrappage à la police genevoise : le nouveau chef d'état-major de la police genevoise, entré en fonction le 1er mai, ancien chef de la police in-ternationale était à la mi-juin absent de son poste, à la suite d'un conflit avec la direction de la police. Son poste devrait être rouvert aux can-didatures et il devrait trouver une nouvelle affectation. Le conflit entre lui et la direction de la police serait le dommage collatéral d'un conflit entre la direction de la police et le Conseil d'Etat : la cheffe de la police, Monica Bonfanti, avait un autre candidat pour la chefferie de son état-major, et c'est le Conseiller d'Etat Mauro Poggia qui aurait imposé le chef de la police internationale, comme il avait déjà imposé le chef de la police judiciaire en 2021. On use beaucoup du terme «chef» dans la relation de cette histoire ? c'est parce qu'on aime bien les conflits entre chefs, ça dévalue toutes les chefferies. D'ailleurs, à la mi-juin, le nouveau chef de la police internationale n'avait pas encore été trouvé. Le futur-ex chef de l'état-major de la police, ancien chef de la police internationale, pourrait candidater à sa propre succession, ça achèverait la courtelinade, non ?

On ne sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais la petite rubrique économique de GHI nous l'apprenait début juillet : l'introduction du salaire minimum à Genève «a pour conséquence de tarir le marché de l'emploi vaudois, en particulier dans des secteurs qui manquent cruellement de main-d'oeuvre, comme l'hôtellerie-restau-ration ou les soins à la personne», et «une entrepreneure possédant des dizaines d'enseignes dans toute la suisse constate une chute specta-culaire des candidatures reçues dans ses établissements vaudois, et un bond phénoménal pour celles déposées dans ses adresses gene-voises». On attend donc avec gourmandise le lancement par le MCG d'une campagne contre l'«invasion de frontaliers vaudois». Ou la création (ou la re-création, parce qu'il nous semble bien qu'une tentative avait été faite, sans succès)  dans le canton de Vaud d'un MCV, faisant campagne pour que le canton garde ses frontaliers français au lieu de les laisser partir à Genève. Ou alors, on rétablit la frontière sur la Versoix ?


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