Brèves Troubles

 L'office cantonal genevois de la sta-tistique nous annonce qu'en 2021, 2018 mariages (1335 premiers mariages, 683 remariages) ont été célébrés dans le canton, soit 368 de plus qu'en 2020, année où on s'était le moins marié à Genève depuis 1969 en raison des restrictions liées à la pandémie. En fait, on se marie de moins en moins à Piogre depuis 40 ans. En plus des mariages, on a enregistré 56 partenariats en 2021 (six de plus qu'en 2020), majoritairement entre deux hommes, et on en a dissout 19. Quant aux divorces, on en a prononcé 1207 (164 de plus qu'en 2020), majoritairement entre couples sans en-fants. En moyenne, le divorce survient après 17 ans de mariage. Et les chtis enfants, ils sont 5255 à être nés en 2021 de femmes résidant dans le canton, soit 101 de plus qu'en 2020. Les naissances sont reparties à la hausse en juillet 2021 (et donc les conceptions en 2020...). 35 % de ces enfants sont nés hors mariage (une proportion en hausse), il est né plus de garçons que de filles (106 garçons pour 100 filles), et seuls 13 nouveaux-nés avaient une mère âge de moins de vingt ans (la proportion la plus basse depuis cinquante ans). Enfin, en 2021, 3288 décès ont été enregistrés, un nombre inférieur à la moyenne 2015-2019 (3350). Pour tous les mois de 2021, une baisse du nombre de décès a été observée par rapport à 2020, à l’exception du mois d’août (+15). La diminution du nombre de décès par rapport à 2021 (année de surmortalité due à la Covid) a été marquée pour les 70 ans ou plus (-880 décès). Le taux brut de mortalité a net-tement diminué par rapport à 2020 (6,4 pour 1000 personnes en 2021 (8,4 en 2020). Et vous, ça va, la famille, la santé, tout ça ?

Dans la série «Genève, c'était mieux avant», on a appris grâce à la «Tribune de Genève» du 9 septembre qu'à La Clairière, prison pour mineurs, qui fut il y a plus de cinquante ans, notre première prison -qu'à La Clairière, donc, les démissions se succèdent et l'absen-téisme se cumule, qu'une «intense fatigue» mine le personnel, en «rupture de confiance avec la direction», et que les employés ont saisi le syndicat de cette situation. Plus d'un quart de l'effectif a démissionné en quelques mois, dans une des deux équipes d'éducateurs on compte un tiers d'arrêts-maladie de longue durée et le taux d'absen-téisme atteint 13 % des effectifs, soit le double de ce qui est déjà considéré comme «inquiétant» par l'Etat. La directrice adjointe à démissionné, le directeur est en arrêt maladie. De plus en plus de détenus sont atteints de troubles psychiques, la pandémie covidienne a beaucoup très fatigué les collaborateurs et parmi la nouvelle population de mineurs non accompagnés, dont on se demande d'ailleurs ce qu'ils font là, du moins s'ils n'ont pas commis de délits, certains sont particulièrement vio-lents -une conséquence du parcours dramatique qu'ils sont souvent eu à subir. De notre temps (on vous parle d'un temps que les moins de soixante ne peuvent pas connaître...), c'était bien déjà une prison, La Clairière, mais on était dans le bon vieux paternalisme protestant de derrière les fagots (pas ceux du bûcher de Servet). D'ailleurs, en arrivant sur place, on étaient confinés dans nos chambres (on ne disait pas des «cellules») avec la Bible pour seule lecteur. Du coup forcément, on y a lu la Bible. On ne l'aurait sans doute pas lue sans ça, et on est bien content de l'avoir lue. Quant à savoir si ça nous a remis dans le droit chemin, c'est une autre question... qu'on ne posera pas ici.. 

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