Fonds de tiroir

 Y'a des espèces qu'on croyait dispa-rues mais dont on s'aperçoit qu'elles sévissent toujours (genre: les fascistes, les nazis, les franquistes), et des espèces dont on voudrait bien qu' elles disparaissent mais qui ne sont même pas menacées (les intégristes religieux, par exemple). Et puis, il y a des espèces, moins nuisibles, mais vraiment disparues et qu'on voud-rait faire réapparaître, comme les mammouths. On pense avoir trouvé une méthode : la désextinction, la résurrection d'espèces éteintes grâce à la génétique. Pas besoin de cellule vivante ou congelée dans le permafrost, juste de quelques restes organiques, quelques poils, un bout d'os, une tache de sang -bref, quelques fragments d'ADN permet-tant de séquencer le génome de la bestiole disparue. Sauf qu'on l'aura pas en entier, ce génome, vu que l'ADN de la bestiole se dégrade après la mort. Il manque donc toujours un bout de génome. Un trou qu'il faut reboucher. Et avec quoi on le rebouche ? Avec un génome artifi-ciel créé à partir d'un génome de l'espèce disparue (disons, le mam-mouth), qu'on insère dans un ovule de l'espèce existante la plus proche (disons, l'éléphant d'Asie), qu'on insère dans une femelle de cette espèce vivante (une éléphante, donc), laquelle accouchera d'un individu porteur de caractéristiques de l'espèce éteinte, mais pas absolument identique à elle. Disons que ça ne serait pas le mammouth originel, mais une nouvelle race de mammouth. L'espèce ne serait plus éteinte, mais les races éteintes de cette espèce le resteraient. Celà dit, ressusciter le mammouth en temps de réchauffement climatique, c'est pas forcément l'idée la plus géniale du siècle. Maintenant, si vous voulez appliquer cette méthode aux espèces politiques disparues que vous voudriez ressusciter, réfléchissez bien, vous risquez de faire une connerie historique. Genre ressusciter les Huns. Ou Ivan le Terrible -ah non, pardon, ça, c'est fait, à Moscou.

Donc, la grève des TPG a été levée après que les syndicats et la direction de la Régie soient parvenus à un accord sur l'indexation entière des salaires dès le 1er janvier 2023. C'était la revendication des syn-dicats, à quoi la direction s'opposait (elle ne proposait qu'une demi-indexation). Ce refus réitéré avait poussé le personnel à reconduire pour hier la grève engagée avant-hier. Cette reconduction a conduit la direction à finalement accepter ce qu'elle refusait. Comme quoi, rien de tel qu'une bonne grève pour déboucher les canaux de la négociation...

«Les nominés sont : la Migros pour ses touillettes à café fabriquées en Chine avec du bois estonien, les pois mangetout de la Coop acheminés par avion depuis le Kenya et le service d'hélicoptères Heliski qui amène des touristes sur des pistes de ski depuis les villes du plateau»... «Et le gagnant est : Héliski !». Hourrah ! C'était la remise du Prix de la Puierre du Diable, décerné par l'Initiative des Alpes. Et elle l'a bien mérité, ce prix, la société Héliski, ça n'enlève rien aux immnenses qualités pataphysiques des nominés, mais c'est bien dans la continuité des lauréats précédents : la Coop avec son Chardonnay d'Austra-lie, en 2021, et l'eau d'iceberg de l'Arctique de Manor en 2020.

Les Verts genevois ont, en Assemblée générale, adopté un programme qui contient la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine. Et une recommandation faite à leurs élus d'«agir en cohérence avec les valeurs du programme». On a bien fait de redéposer au Conseil municipal une motion pour passer aux 32 heures dans la fonction publique municipale, après le refus d'une motion faisant la même demande, et qui a été refusée parce que les Verts ont voté contre avec la droite...


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