Brèves de comptoir

 Les Transports publics genevois (TPG pour les intimes) réduisent depuis lundi dernier leur offre sur une dizaine de lignes urbaines de bus et de trolleybus (mais pas sur les lignes de campagne, à déjà faible fréquence, ni sur les lignes de trams) aux heures de pointe. Pourquoi ça ? A cause d'un taux d'absentéisme «inexplicablement élevé» chez les conducteurs. Si inexplicable que les TPG ont mandaté une entreprise de conseil pour en donner quand même une explication. Et si possible, une explication crédible, pas du genre «c'est à cause de la grève» ou «les conducteurs, c'est rien que des feignasses».

C'est le «Femina» de dimanche qui nous l'apprend : 40 % des parents anglais géolocalisent leurs enfants en temps réel par GPS. Une des applications utilisées fait encore plus: non seulement elle géolocalise le gniard, mais elle permet d'activer à distance un micro qu'il porte. Et une autre prend des captures d'écran de son activité internet. Putain, ce qu'on était libres, dans notre temps d'enfance, quand on pouvait se rouler dans la boue ou le foin hors de la surveillance de nos géniteurs, dont la responsabilité consistait essentiellement à nous épucer et nous mercurochromer au retour de nos escapades. ...

Le candidat UDC favori pour succéder au Conseiller fédéral démis-sionnaire Ueli Maurer était invité la semaine dernière au forum Inno-climat à Montreux. Et il a fait exac-tement ce qu'on attendait de lui : il a commencé par dire que tout le monde, lui compris, était d'accord de réduire la dépendance aux énergies fossiles, pour continuer en disant, comme son parti, qu'il fallait non pas sortir du nucléaire, mais sortir de la sortie du nucléaire et envisager la construction de nouvel-les centrales. Comme si l'uranium n'était pas une énergie fossile qu'il fallait importer. Et a conclu : «je suis candidat pour l'UDC et je garderai ma ligne». On est bien contents : il n'y a pas de Röstigraben entre l'UDC et son candidat.

Donc, on résume : Daniel Jositsch est candidat au Conseil fédéral et pleurniche sur la discrimination dont les hommes socialistes alémaniques seraient victimes. En revanche, que le PS puisse n'être représenté au gouvernement fédéral (s'il tient à y être -mais c'est une autre question...) que par des hommes, ça ne le gènerait pas -pourvu qu'il soit l'un d'eux. A Genève, Mauro Poggia ne se représen-tera pas au premier tour de l'élection du Conseil d'Etat, mais se réserve de le faire au deuxième tour si une vague MCG sort des urnes. C'est celà, voui. Et nous, on se réserve la possibilité d'être candidat au Conseil fédéral si le PS devient majoritaire à lui tout seul dans le peuple, au Conseil des Etats et au Conseil national. Et à Economie Suisse. Enfin, pour remplacer Poggia, le MCG a eu une idée de génie, digne de lui : présenter au Conseil d'Etat un candidat qui était candidat du PLR au Grand Conseil, Philippe Morel, qui a bientôt fait le tour de tous les partis de droite (sauf, encore, l'UDC).Cela dit, on n'a rien contre le nomadis-me politique, hein. Surtout à droite.

Des milliers de maçons dans les rues des villes romandes, hier et avant-hier, et des milliers en grève. Pour la défense de leurs conditions de travail, pour des horaires de travail supportables, pour leur droit à la santé et même à la vie : A Genève, dans la manif de lundi, Ibrahim confie au «Courrier», que quand il travaillait à l'enrobage du Pont du Mont-Blanc, «la température était de 75°C derrière la machine». Et Thierry Horner, du SIT, a rappelé que «tous les quinze jours, en Suisse, un travailleur décède sur un chantier et un travailleur sur six connaît un accident durant l'année»... mais pour le syndicat patronal du secteur, c'est la grève qui serait illégale -pas les blessures ou la mort des travailleurs...





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