Fonds de tiroir
La vice-présidente du Parlement européen, un ancien eurodéputé et le Secrétaire général de la Confédération syndicale interna-tionale ont été arrêtés par la police belge (la première en flagrant délit, avec du cash retrouvé à son domicile et dans la valise de son père, ce qui l'a privée de son immunité parlementaire), sur le soupçon de corruption par le Qatar, qui les aurait grassement payés pour qu'ils disent du bien de lui juste avant l'ouverture du Mondial de foot, pour répondre aux accusations de mépris des droits humains et de maltraitance des travailleurs af-fectés à la construction des stades et des infrastructures dudit Mondial. La vice-présidente (qui a démis-sionné de son mandat) avait d'ailleurs, au retour du Qatar, loué les réformes de l'émirat. Il s'avère en effet qu'il sait bien payer et bien traiter les travailleurs étrangers. Du moins ceux qui sont affectés à la construction de son image, pas ceux qui le sont à celle de ses stades.
On a, de ce côté (gauche, occidental) de la Suisse salué l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral comme une victoire. De gauche et romande. Mais passé la Sarine, c'est une autre musique qu' on a entendue : celle qui accompag-ne les catastrophes. Une sorte de Requiem. Sans dies irae, mais avec un media irae : quatre «latins» et trois Alémaniques au Conseil fédéral, c'est la fin des haricots. Sans blague ? Sans blague. Le jour de l'élection de EBS «n'est pas un bon jour pour la Suisse», geint le «Tages Anzeiger» de Zurich (un canard de centre-gauche). C'est surtout pas un «bon jour» pour Zurich (ni pour Bâle, d'ailleurs, au moins ça les réconcilie, les deux, dans le deuil). Et le «Tagi» en remet une couche: «Bâle et Zurich, les moteurs du progrès de ce pays, ne sont plus du tout représentés au Conseil fédéral». Donc, Genevois et Lausannois, vous n'êtes pas des «moteurs du progrès», juste des passagers clandestins. Genève contribue à la péréquation financière fédérale dont la plupart des cantons bénéficie ? On s'en fout : le progrès, c'est Bâle et Zurich, pis c'est tout. A la niche, les welches !
On relit, avec un sourire en coin parce qu'on a
mauvais fond, les tar-tines dont nous ont gratifiés les
jour-nalistes sportifs romands (on n'a pas poussé la
perversité jusqu'à se farcir celles des Alémaniques) après la
raclée (6:1, quand même) subie face au Portugais par la
glorieuse équipe de Suisse dépêchée au Qatar... on s'est bien
demandé s'ils allaient nous faire chier longtemps avec leurs
états d'âme déprimés, mais en fait, ça s'est calmé assez vite.
Encore qu'il puisse y avoir des reprises : faut bien remplir
les pages des rubriques footeuses -pour le contexte du
Mondial, c'est plutôt les pages des rubriques internationales
qu'il faut consulter, sur le scandale de la corruption par le
Qatar d'élus eu européens et de leurs proches.. Merci quand
même aux Portugais...
Le Museum d'Histoire Naturelle de Genève nous
rassure : non, avec huit milliards d'individus, l'espèce
humaine, et sa désormais race unique (la nôtre, donc) n'est
pas si invasive qu'on croit. Pas du tout. Modeste, elle est
même. Quelques comparaisons : dans un litre d'eau, on peut
compter jusqu'à dix milliards de bactéries et 100 milliards de
virus... mais pas un seul humain. Même tout petit. Quant aux
crevettes du krill, elles sont carrément 200'000 milliards
(200'000'000'000'000, si vous aimez les zéros), et les fourmis
un milliard de milliards (1000'000'000'000'000'000, donc). Et
si plutôt que de compter le nombre d'individus, on pèse leur
poids, on se rassure aussi : il faut 4,5 millions de fourmis
pour égaler le poids moyen d'un être humain, et les vers de
terre pèsent ensemble la moitié du poids de tous les animaux
présents sur la planète. Lutteurs de sumo compris ? Ouais.
Alors, les gens, rassurés ?
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