Fonds de tiroir
Le 3 décembre 1992, le premier SMS de l'histoire était envoyé. Il s'en est envoyé des milliards depuis, qui ont fait gagner des milliards (de dollars) aux opérateurs télécom. Puis sont apparues les messageries commer-ciales, genre WhatsApp. Après les SMS, ont a pu envoyer les MMS, les messages multimédias (images, vidéos, sons). Mais aujourd'hui, si on peut encore envoyer des SMS partout, on ne peut plus envoyer des MMS depuis la Suisse et par Swisscom ou Salt. Et plus non plus de SMS de plus de 160 signes par Swisscom. Bon, ben on fait quoi ? On en revient au fax ? Au bélino ?
Bonne nouvelle : le «black Friday», cette grand'messe du consumérisme pulsionnel du dernier vendredi de novembre, a moins fait recette en 2022 qu'en 2021 : les dépenses pour achats dans les commerces se pliant à cette ânerie ont fléchi en un an de 5%, et en deux ans de 9,5%, alors que l'inflation aurait dû les faire au moins augmenter de 3%. Même dans le commerce en ligne, le Blaquefridé a fait un flop (passant de 27 à 23% des dépenses d'achat totales), confirmé par le recul des colis livrés par la poste (moins 4,4%). Encore un effort, et on en sortira, du consumérisme pulsion-nel... Prochaine étape de cette longue marche : le 12 mars, à Genève, le vote sur l'application de l'initiative «Zéro Pub»... Mais vous savez ce que vous allez voter, non ?
Six milliardaires chinois ont disparu, le
dernier en date, le banquier Bao Fan, tout récemment. Les
recherches se poursuivent activement du côté d'Anières,
Vandoeuvres et Cologny.
En 2022, la croissance du nombre de frontaliers étrangers actifs se poursuit dans le canton de Genève: + 7,6 % par rapport à fin 2021). A l’échelon suisse, la hausse se monte à 6,1 % en 2022. Le nombre de frontaliers étrangers actifs dans le canton a franchi la barre des 100 000 en juin 2022. A fin décembre 2022, ils sont 104 357 et représentent 27 % des 380 821 frontaliers qui travaillent en Suisse. Genève est le premier canton employeur de frontaliers étrangers. L'efficacité du MCG laisse pantois.
On vous en déjà jaspiné, mais on vous en
rejaspine : la vice-présidente socialiste grecque du parlement
européen, Eva Kaili, a été interpellée par la police belge le
9 décembre dernier, des sacs de billets plein sa résidence.
Mise en garde à vue, elle a été inculpée et écrouée avec trois
autres personnes, dont son conjoint et son père. Les autorités
belges ont saisis plusieurs centaines de milliers d'euros en
sa possession. Qui venaient d'où ? Du Qatar. Et qui servaient
à quoi ? A acheter, non son silence, mais ses paroles et ses
actes : a plusieurs reprises, elle avait chanté les louanges
du Qatar, «chef de file en matière de droit du travail», pour
son très hypothétique respect des droits des travailleurs dans
la construction des infrastructures du Mondial de foot -elle
s'était rendue au Qatar peu avant le début de la compétition.
Membre de la délégation parlementaire pour le développement
des relations de l'Union européenne avec la péninsule
arabique, elle avait assuré que les «réformes (qataries) ont
inspiré le monde arabe». Son parti, le PASOK-KINAL, l'a
exclue. Il l'avait déjà dans le collimateur, comme étant un
«cheval de Troie» conservateur au sein des socialistes, mais
elle n'est pas la seule socialiste, social-démocrate et
social-libérale à avoir fini dans les filets de l'opération
anti-corruption lancée par la justice et la police belges : on
y trouve aussi beaucoup d'Italiens (la justice belge travaille
d'ailleurs avec la justice italienne) : un ancien eurodéputé
italien social-démocrate et fondateur d'une ONG, «Fight
Imounity», qui proclame vouloir lutter «contre l'impunité pour
de sérieuses violations des droits humains» (mais de toute
évidence pas contre la corruption), Pier Antonio Panzeri (on a
trouvé 600'000 euros en liquide dans sa résidence
bruxelloise), son ancien assistant parlementaire, Francesco
Giorgi (dont le beau-père s'est fait pincer avec une valise
bourrée de billets de 50 euros), et le syndicaliste Luca
Visentini (patron de la Confédération internationale des
syndicats), lui aussi embastillé. Tous ont été ciblés par le
Qatar pour les amener à défendre auprès de leurs collègues et
des instances européennes le Mondial de foot et les progrès
revendiqués par l'émirat en matière de droits humains et de
conditions de travail des migrants sur les chantiers de la
fête à neuneu. Le Parquet fédéral belge soupçonne «un pays du
Golfe de tenter d'influencer les décisions économiques et
politiques du Parlement européen en versant de grosses sommes
d'argent ou en offrant des cadeaux importants à des tiers
ayant une position politique et/ou stratégique significative
au sein de l'institution».
Bon, comme Conseiller municipal de la Ville de Genève, on ne
peut pas revendiquer une telle position, mais quand même, on
est ouvert à la discussion. Faut jute qu'on créée une ONG
bidon proclamant défendre les droits humains mais se faisant
payer pour défendre des régimes qui les piétinent. Y'a un
marché, là, faut l'occuper. Allez, c'est parti : on créée la
DUGONG-b (Défense Unitaire et Générale des Ong -bidons).
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