Fonds de tiroir
Le 12 mars, à Genève, on votait sur une initiative populaire cantonale d'Ensemble à Gauche pour la suppression d'un privilège fiscal (l'imposition partielle des dividen-des). Sans grande surprise, elle a été refusée, à 59 %, dans un bon gros vote gauche-droite de derrière les fagots, avec, comme d'hab', une participation plus forte au vote dans les communes et les arrondissements de droite que dans ceux de gauche. Reste que dans onze arrondis-sements de la Ville de Genève, l'initiative a été acceptée (contre six qui la refusaient), avec jusqu'à 60 % des votes (aux Cropette), comme dans deux arrondissements de Vernier (deux autres la refusant) et auprès des Suisses de l'étranger. La palme (si on peut dire) du refus de l'abolition du privilège fiscal est décernée aux parcs à bourges de la rive-gauche du lac, Anières, Collonge-Bellerive, Cologny et Vandoeuvres, avec toutes autour de 85% de refus et un record à Cologny (86,15%). Honneur aux 13,85 % de votants colognotes qui ont voté pour l'abolition d'un privilège fiscal : y'a des coins, comme ça, où l'exercice des droits politiques tient de l'héroïsme. Mais c'est pas parce qu'on a perdu dimanche dernier sur l'abolition du privilège fiscal des actionnaires qu'il faut baisser les bras (et donc le poing) : dans trois mois, on votera sur l'initiative de la gauche proposant un impôt temporaire de solidarité de 0,5 % sur les grandes fortunes, et sur l'initiative syndicale «1000 emplois». On votera le 18 juin. On pense lancer un appel : «la gauche a perdu une bataille, elle n'a pas perdu la guerre». De classes, la guerre, évidemment.
Y'a pas qu'en ville de Genève qu'on votait,
dimanche dernier, dans des coins reculés de la campagne aussi.
A Confignon, par exemple, avec une participation presque
majoritaire (49,56 % du corps électoral commu-nal), un pojet
de reconstruction-démolition d'un immeuble a été refusé à 55 %
par le refus de la cession de terrains nécessaire à sa
réalisation. Tous les partis demandaient pourtant de
l'accepter, sauf le groupe «Demain Confignon» qui avait lancé
le référendum, parce qu'il était partisan de la rénovation du
bâtiment des Hutins, pas de sa démolition-reconstruction. 38
logements étaient prévus (vingt de plus qu'actuelle-ment) et
un parking de 83 places. Dommage pour les logements, pas pour
le parking. Et puis on votait aussi à Russin. Là, c'était sur
une place de jeux. Qui a été refusée par 55 % des votants,
avec une participation de 64% du corps électoral (c'est
exceptionnel, à Genève). Il y a déjà une place de jeux à
Russin, dans le préau de l'école, la commune en voulait une
deuxième, après que deux pétitions l'aient demandé. Mais un
référendum a été lancé. Motif : les enfants, ça fait du bruit.
Ben ouais, c'est vivant, les enfants, ça bouge et ça crie. Un
EMS, d'accord, une place de jeu pour gniards, pas question.
Enfin, on votait aussi dans d'autre cantons que celui de
Genève. A Saint-Gall, canton de droite, c'était pour le
premier tour de la succession du socialiste Paul Rechtsteiner
au Conseil des Etats. Quatre femmes se présentaient. L'UDC
Esther Friedli est arrivée largement en tête, devant la PLR
Susanne Vincenz-Stauffacher, la socialiste Barbara Gysi et la
Verte Franziska Ryser, qui ne se présentera pas au second tour
et appelle à soutenir la socialiste. La PLR hésite encore à
soutenir l'UDC. De toute façon le siège sera remis en jeu à
l'automne, les des élections fédérales. C'est donc à un CDD
qu'elles étaient toutes candidates. Faut vraiment avoir envie
d'être sénatrice...
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