Fonds de tiroir

 La «Tribune de Genève» a publié le 15 janvier une statistique, par com-mune, des chiens enregistrés à Genève: ils étaient 33'422 fin décembre 2022, dont 30 % en Ville de Genève. 80% des médors enre-gistrés sont des médors de race, contre seulement 20 % de bâtards (qui sont tout de même la race la plus nomb-reuse, avec 6314 individus), suivie des petits yorkshires (2196) et autres chihahuas (1862). 15% des clébards sont de grande ou très grande taille (genre labradors ou bouledogues), 45% de taille moyenne, 40% de pe-tite taille. Mais c'est le nombre de clé-bards par habitants qui est le plus intéressant : il n'y en a que 4,7% pour 100 humains en Ville, et c'est le taux le plus bas du canton. Le taux le plus haut, on le trouve sans surprise à Bernex (18,1), vu que le refuge de la SPA s'y trouve. Derrière Bernex, on trouve un paquet de communes résidentielles ou rurbaines (ancien-nenement rurales), dont celles de Vandoeuvres (14,6), Jussy (13,8), Gy (12,6), Hermance (12,1), Russin (12), Anières (11,8), Corsier (11,4) et Collex-Bossy (11,1). Dans les commu-nes avec le moins de clébards par habitants, on trouve les villes de Lancy (5,1), du Grand Saconnex (5,2), de Meyrin (5,7) Carouge et Vernier (6) et d' Onex (6,2). Le chien serait donc une bestiole de bourges plutôt que de prolos. De toute façon, ils sont moins nombreux que les chats, qui, eux, n'ont besoin ni d'être déclarés, ni d'être promenés, ni d'être taxés, ni de nécessiter la pose de caninettes (il y en a 500 rien qu'en Ville), ni de porter de médailles. Un seul mot d'ordre, donc : miaou !

Le Conseil d'Etat de Genève a lancé un «projet-pilote» offrant à chaque nouvelle citoyenne et nouveau citoyen de 18 ans un abonnement de presse numérique d'un an à un titre de presse payant établi dans le can-ton, pour lui permettre de s'in-former des débats et des enjeux sur lesquels elles et ils seront invités à faire usage de leur tout nouveau droit de vote. Louable intention, mais pourquoi fallait-il que cet abonnement ne soit forcément qu'à la version numérique du canard ?

Samedi, y'avait manif antifa à Genève: l'assemblée des délégués de l'UDC suisse devant se tenir à Meyrin, un collectif «tout le monde déteste l'UDC» (sauf celles et ceux qui votent pour elle...) a appelé à mani-fester au parc des Cropettes pour té-moigner d'une «résistance active face à la montée de l'extrême-droite» et à la «menace constante du fascisme». L'appel a été diffusé dans toute la Suisse -et en France, et a été relayé par la Grève féministe et par SolidaritéS, histoire de bien montrer que le «discours d'exclusion et de stigma-tisation (tenu par l'UDC) n'est pas le bienvenu dans notre canton». La police genevoise était sur les dents, et comme deux conseillers fédéraux devaient être de la fête udéciste (Rösti et Parmelin), la police fédérale aussi. Et à part de brefs heurts avec la police quand la manif a voulu quitter les Cropettes, tout s'est plutôt bien passé. Et quand on est arrivé sur place, en descendant du train, tout était quasiment terminé, à part une sur-population policière derrière la gare (il devait y avoir autant de policiers que de manifestants restants). C'est ra-geant, quand même d'arriver après la bataille... Bon, on aurait pu rentrer plus tôt, mais la manif aurait aussi pu commencer plus tard. Le décalage des horaires de fonctionnement personnels et politiques, ça peut être frustrant... 

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