Fonds de tiroir

 Le gouvernement suisse compte trois femmes. Une seule, la socialiste Elisabeth Baume-Schneider a participé à la manifestation bernoise de la grève féministe, mercredi. La PLR Karin-Keller Sutter a décidé de ne pas y participer, la Conseillère nationale Simone de Montmollin la défend: «certaines revendications sont trop extrêmes». L'égalité salariale, sans doute... Quant à le centriste Viola Amherd, elle a trouvé une excuse : son agenda est trop chargé. Mais la Conseillère nationale Marie-France Roth-Pasquier donne une raison plus politique: «Nous ne parlons plus de Grève des femmes, mais de Grève féministe. Il y a une nouvelle colora-tion et une récupération politique». Encore un peu, et elles nous diraient qu'elles ont été trahies par les femmes de gauche... La socialiste (et Conseil-lère aux Etats) Mathilde Crevoisier Crelier leur répond: «les avancées comme le droit de vote ou le congé maternité ont été obtenues grâce à un militantisme engagé». Dont les femmes de droite, y compris quand elles sont Conseillères fédérales, n'ont pas été les dernières à profiter...

Vous avez aimé voter dimanche ?  Vous allez revoter. Tous les trois mois. Et le PS a pensé à vous : l'initiative socialiste sur les crèches a abouti, avec deux mois d'avance sur le délai. Elle sera déposée le 5 juillet. Elle veut garantir constitution-nellement le droit à une prise en charge extrafamiliale à chaque enfant, et en plafonner le coût à un maximum de 10 % du revenu familial. «C'est une des initiatives pour lesquelles la récolte a été la pèlus facile», selon la Conseillère nationale fribourgeoise (et socialiste, donc) Valérie Piller Carrard. A Genève, une autre initiative popu-laire, cantonale, lancée par la gau-che de la gauche, a aussi facilement abouti : elle demande la gratuité des crèches publiques. Ouais, c'est ça la gauche : on lui donne un doigt, elle revendique le bras.

Le jour de la grève féministe, le Conseil des Etats tenait une session extraordinaire dédiée à l'égalité. Il a débattu et décidé de quatre propositions déposées par la gauche, en faveur précisément de l'égalité. Il les a toutes rejetées. Une grève féministe ne suffit donc pas. Ni deux. Faudra passer à quoi ? Un mouvement des gilets violets ?

Après la rénovation de la façade et des étages du complexe Mont-Blanc Centre, dans lequel se niche la salle de cinéma du Plaza, c'est au tour des espaces culturels du bâtiment de voir leur chantier ouvert. Le futur centre culturel devrait être inauguré fin 2025. A la place du centre com-mercial et du parking que voulait, en détruisant la salle historique, le propriétaire de l'ensemble Mt-Blanc Centre, on aura une salle immersive, des espaces d’exposition, une biblio-thèque/librairie, un bar-glacier, une brasserie et un hôtel-cinéma. Et on se dit qu'on a bien fait de se mobiliser et de mobiliser la population pour la sauver, cette salle, contre le proprio et la droite, putain de merde !

On apprenait, dans la «Tribune» de mercredi qu'un jeune conducteur (né en 1997) a été flashé 17 fois en six jours sur les routes de Suisse romande, au volant de sa Bentley Bentayga, à 210 km/h sur l'autoroute côté vaudois, à 123 km/h côté genevois sur une route limitée à 60 km/h. Pressé, le gamin. C'est qui, ce jeune conducteur ? un cousin de l'émir du Qatar. Un Al Thani. Un clan de plus de 4000 membres, mais quand même, une élite. Autoproclamée, certes, mais ne le sont-elles pas toutes ? Bon, bref, notre jeune Al Thani a vu sa Bentley séquestrée et mise en fourrière, il a passé une nuit au trou avant juge-ment (il risque jusqu'à quatre ans de prison)... mais a pu repartir dans son riant pays. Ben ouais, le Qatar, on a appris à le connaître depuis le Mondial de foot qu'il a réussi à acheter à la FIFA. Et on va pas lui faire de la peine, au Qatar. 

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