Fonds de tiroir

 Selon une étude publiée en marge de l'ouverture du Salon de l'automobile de Munich, début septembre, la Suisse dispose d'un des parcs de voitures neuves les plus polluantes d'Europe. L'étude fait le bilan des modèles les plus vendus des trente marques les plus répandues en Europe: les grosses cylindrées allemandes cartonnent, avec cinq des dix marques les plus no-cives et un bonnet d'âne pour Porsche . Or en Suisse, sept des quinze marques les plus vendues sont allemandes. Résultat: le parc auto-mobile suisse est un des pires d'Euro-pe, en matière de poids, de cylindrée et de puissance. D'où le titre : «Nos autos neuves sont les pires d'Europe». Bah, c'est logique: à Genève, nos automo-bilistes sont bien les pires de Suisse...

Le Conseiller d'Etat vaudois Frédéric Borloz n'aime pas les débats politiques dans les écoles au moment des élec-tions. En réponse à une demande du socialiste Pierre-Yves Maillard et du Vert Raphaël Mahaim d'en faciliter l'organisation, il pondu une directive les interdisant, sans consulter le parlement. La gauche et les Verts libé-raux ont vainement protesté, et tout aussi vainement demandé de rendre ces débats possibles, quitte à modifier la loi sur l'enseignement obligatoire, mais la droite n'a rien voulu savoir. Un recours à la Cour constitu-tionnelle a été déposé par des députés de gauche et Verts libéraux, mais il a été rejeté. Fredo s'appuie sur l'inter-diction, posée dans la loi, de toute propagande politique auprès des élèves, et on a eu beau lui expliquer que le débat, c'était en fait le contraire de la propagande, que cela favorisait la formation de l'opinion et le sens critique face à la propagande, il a fait la sourde oreille. Comme il l'a fait au président du Centre, Gerhard Pfister, pour qui «quiconque à peur des jeunes intéressés par la politique devrait laisser la politique tranquille». C'est pas qu'il soit contre les débats politiques, le Conseiller d'Etat, mais pas là, pas à ce moment. Dans les cimetières le 1er novembre,  ça irait ?

Le 30 mai dernier, la séance du parlement vaudois a dû être interrompue et les débats suspendus après que le député PLR Jean-Luc Bezançon, ait mis en cause sa col-lègue d'Ensemble à Gauche Mathilde Marendaz qui avait dénoncé les violences policières, et qu'en réponse, Ensemble à Gauche ait mis en cause le député PLR pour harcèlement sexuel. Le Conseiller municipal PLR s'était fâché, parlait de «diffama-tion» et exigeait des excuses, qui ne lui furent pas accordées, et menaça de déposer une plainte pénale, qu'il ne déposera finalement pas. Une partie de la droite avait quitté la salle pour protester contre les absen-ces d'excuses données au député PLR, et la séance avait été levée faute de quorum. Finalement, c'est le député PLR qui s'est dit «désolé» d'avoir «pu heurter des sensibilités» (mais pas de s'être comporté comme un blaireau) après que deux autres dé-putées de gauche aient témoigné de dragues grossières (allant pour l'une jusqu'au harcèlement sexuel) de sa part. Cinq autres élues ont témoigné du même genre de comportement de la part d'autres élus de droite et signalé que beaucoup d'entre elles évitaient de se retrouver seules avec certains d'entre eux... A s'en tenir là, on se dirait que Grand Conseil vaudois, il ressemblerait un giron du Gros-de-Vaud, sauf que c'est pire, puisque la députée d'Ensemble à Gauche Mathilde Marendaz a été menacée de mort dans une lettre anonyme injurieuse où, après avoir été traitée de «sale pute anarchiste»,  elle était promise à être «brûlée comme Jeanne d'Arc», ou poignar-dée dans la rue, ou handicapée à vie, menaces sur sa famille en prime. «Ensemble à gauche» rappelle que «dans la sphère politique, les femmes sont particulièrement la cible de ce type de comportement», et le PS que sa députée Jessica Jaccoud avait reçu des lettres au contenu à la fois sexiste et sexuel... Mondo cane...

Commentaires

  1. Ayant une voiture allemande, mais de cylindrée moyenne, j’espère que je tombe encore dans la catégorie des respectables et évite de justesse de sombrer dans celle des pires pollueurs.
    Vous êtes trop connaisseur de la politique pour ignorer que le débat politique à l’école n’est pas neutre. C’est bien plutôt un instrument que la tendance gauchiste, et pas seulement, n’hésite pas d ‘exploiter.

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