Fonds de tiroir
Nouvelles du deal à Genève: l'Office cantonal de statistique nous informe que le négoce de matières premières groupe 4'300 emplois équivalents plein temps dans le canton de Genève. C'est plus que le deal de crack. ça doit être pour ça que c'est légal. Fin 2021, 325 entreprises actives dans le secteur du négoce de matières premières ont leur siège dans le canton de Genève, qui concentre donc plus de 40 % des emplois des activités de négoce de toute la Suisse. De négoce légal, donc. La moitié de ces emplois concernent le commerce de com-bustibles, un cinquième celui de céréales et de tabac. Pour le com-merce de coke, d'héro, de crack ou de drogues de synthèse, l'Office cantonal de statistiques ne donne pas les chiffres. C'est dommage, la comparaison eût été édifiante...
6 mai dernier : Annonce historique,
bouleversifiante du paysage politi-que genevois: la liste
d'Union Po-pulaire, issue d'une scission d' Ensemble à Gauche,
se transforme en Union Populaire, un «nouveau parti de gauche
combative» ayant pour ambition «d'organiser et de défendre les
milieux populaire contre les politiques néolibérales
dé-vastatrices tant socialement qu'éco-logiquement». La même
ambition, donc, que les autres partis de la «gauche combative»
réunis au sein d'«Ensemble à Gauche». Il était indispensable
de créer un nouveau parti pour dire et vouloir faire la même
chose que SolidaritéS ou le Parti du Travail? Faut croire.
L'Union Populaire présentera une liste aux élections
fédérales. «En-semble à Gauche» aussi. La gauche de la gauche
genevoise en effet a un siège au Conseil national et il faut
le sauver. Ses deux listes vont donc s'apparenter entre elles
et avec celles du PS et des Verts -mais ne conclu-ront pas le
sous-apparentement qui leur aurait permis d'additionner leurs
suffrages avant d'en faire cadeau aux sociaux-traîtres. Elle a
pourtant un beau programme, quasiment le même pour ses deux
listes différentes. Et en grande partie le même que celui de
la gauche socialiste et verte: refus de l'exten-sion du réseau
autoroutier, salaire minimum national, réduction du temps de
travail, revalorisation des retraites, remboursement des
dépens-es relevant de la santé sexuelle (contraception, IVG),
caisse maladie publique unique... on y ajoutera aussi, même si
ce n'est pas dans les programmes du PS et des Verts, la
nationalisation d'UBS, l'intégration du 2e pilier à l'AVS...
Ne pas faire liste unique quand on a le même programme, c'est
évidemment pas très malin, mais tout le monde (sauf elle,
apparemment) aura compris qu'à Genève, la gauche de la gauche
est très très gauche.
Début septembre déjà, on notait à Genève une prolifération inédite de croix gammées sur des poubelles (bon, d'accord, c'est le lieu idéal, mais ça doit pas être pour ça qu'on les y colle), des panneaux, des vitres, des affiches. La Ville de Genève avait porté plainte et la police municipale renforcé sa vigilance dans les secteurs concernés, mais avec la vengeance israélienne sur Gaza des exactions du Hamas en Israël, un nouveau prurit nazi s'est exhibé. La Ville a relevé qu'elle n'en avait jamais vu autant que depuis ces derniers jours, les fait effacer par l'équipe spécialisée de sa voirie (elle avait déjà dû en faire effacer plus d'une centaine en septembre) et dépose plainte «en espérant que les auteurs de ces tags racistes et antisémites soient confondus par la police» ajoute la Conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis. Outre les chiures anti-sémites (judéophobes) habituelles, il est probable que les murs, les vitres, les poubelles, les affiches aient été gratifiés de chiures islamophobes, mais on ne va pas faire le bilan et la balances des uns et des autres : même en faire la comptabilité est déjà salissant.
La scission d’Ensemble à Gauche est navrante et symptomatique de ces politiciens qui donnent des leçons à tout le monde, se présentant comme des colombes de paix et n’arrivant même pas à s’entendre entre eux. Alors, il ne faut pas trop se lamenter sur l’impuissance de l’ONU.
RépondreSupprimerJ’ignore tout de leur désaccord, peut-être une chamaillerie entre trotskistes, stalinistes, maoïstes, castristes ou alors une banale course à l’égo, pas vraiment propre à l’extrême gauche.