Fonds de tiroir
En raclant les fonds de tiroir, la droite onésienne (UDC, MCG, PLR, Verts libéraux) est parvenue à faire élire son candidat au Conseil administratif, contre le candidat socialiste. Il s'agissait de savoir qui allait succéder à Carole-Anne Kast, élue au Conseil d'Etat ce printemps. ça faisait 45 ans que le PS était représenté à l'Exécutif de la Ville d'Onex, successivement par Samuel Claude, Jean-Claude Cristin, René Longet et Carole-Anne Kast (avant, y'avait que des représentants de droite, libéraux, radicaux, démo-chrétiens). Ben voilà, pour l'an et demi à venir, jusqu'aux prochaines Municipales, en 2025, il n'y aura plus de socialiste au Conseil admi-nistratif onésien, la gauche perd sa majorité au Conseil administratif. Et Onex se retrouve la seule grande commune genevoise avec un exécutif de droite. Tout ça pour une centaine de voix, sur 3600 votants. Un an et demi pour réveiller l'électorat de gauche à Onex, c'est pas de trop... En attendant, la gauche reste majo-ritaire au Conseil municipal. Et le siège du Centre au Conseil admi-nistratif est éjectable : sa magistrate n'y a été élue que grâce aux voix de gauche, mais le parti a été incapable de donner la moindre consigne de vote... Mais bon, le Centre étant ce qu'il est, on peut guère en attendre un positionnement clair sur quoi que ce soit, même (ou surtout ?) à Onex, terre d'élevage des Argand, Cogne et autre Lamprecht...
A Dubaï, la COP 28 planchait sur les mesures de
          réduction des émissions de gaz à effet de serre, et donc de
          réchauffement climatique. On se doute que les participants à
          la conférence ne s'y sont pas rendus en train, à vélo ou à
          pied mais en avion, forcément. C'est donc bien, mais tout à
          fait incidemment, le moment de se demander si le boom des
          voyages en jet privés (ou publics, d'ailleurs) est vraiment
          cohérent des discours tenus sur la protection du climat, quand
          on sait qu'en trois heures de vol (il en faut plus pour aller
          à Dubaï), un petit avion format jet privé (ou public, ça ne
          change rien) relâche, selon le modèle, entre trois et quinze
          tonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit jusqu'à l'équivalent de
          ce que le Suisse moyen relâche en une année entière. Or selon
          une étude de Greenpeace, plus de 35'000 jets utilisés à titre
          privé ou professionnel  ont décollé de Suisse en 2022, et la
          Suisse se classe au 6ème rang des pays européens pour
          l'utilisation de jets privés, et même au deuxième rang si on
          tient compte de la population du pays (le premier rang et tenu
          par Malte). Les jets privés volent trois plus souvent en
          Suisse qu'en France ou en Angleterre, six fois plus qu'en
          Allemagne. Et comme un vol aller-retour coûte entre 6000 et
          20'000 balles selon la distance et le type d'appareil, c'est
          pas à la portée de toutes les bourses de polluer à soi seul
          autant que plusieurs milliers de vulgaires pékins. Les 35'000
          vols de jets privés suisses en 2022 ont généré des émissions
          de CO2 de plus de 166'000 tonnes, soit autant que 12'000
          Suisses et Suissesses moyens pendant un an... On se dit alors
          qu' on pourrait taxer les jets privés et leurs utilisateurs,
          mais on se répond que comme ils sont pétés de thunes, ça ne
          servirait pas à grand'chose, vu qu'ils auraient les moyens de
          payer la taxe sans même s'en apercevoir. Du coup, Greenpeace
          demande carrément l'interdiction des jets privés. Ben ouais,
          mais alors, comment qu'ils feraient, les super-riches, pour
          aller skier à Gstaad ? ils prendraient le train ? ils feraient
          du stop ? 
        
Début septembre, les CFF se félicitaient de
          leurs résultats du premier semestre de l'année: bénéfice en
          hausse, passagers de plus en plus nombreux... et ponctualité
          des trains... sauf qu'en Suisse romande, près d'un train sur
          dix (9,5%) n'arrive à destination qu'avec au moins trois
          minutes de retard, alors que la moyenne nationale est de 5,9%.
          Ach, les Welches, c'est pien touchours les Grecs de la
          Svisse... Explication des CFF: en Romandie, les arrêts des
          trains sont plus proches les uns des autres qu'en Alémanie, et
          les trains ont donc moins de possibilité de rattraper entre
          deux arrêts le retard pris avant l'arrêt précédent... Bon,
          évidemment, c'est pas entre Renens et Lausanne qu'on peut
          rattraper le retard accumulé entre Genève et Renens... 
    
    
    


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