Brèves de comptoir
En mars dernier, des militants de l'Union Populaire (dont Rémy Pagani, ancien Maire de Genève) occupaient un appartement de la Vieille-ville, au 16 Grand Rue. La police était intervenue, l'affaire a été transmise à la justice. on se demande en fait pourquoi, vu que non seulement l'appartement était inoccupé, mais que l'immeuble tout entier était laissé par son proprié-taire (une société en liquidation depuis 25 ans) dans un état de délabrement avancé et volontaire (des sanitaires ont été volontai-rement détruits) derrière des échafaudages rouillés qui ne servent à rien vu qu'aucun travail ne se fait, et qui menacent de tomber. Ce qui n'a pas empêché le proprio (en liquidation) de porter plainte pour violation de domicile (le domicile de qui ?) et effraction (effraction de quoi ?). Un truc courtelinesque, quoi. Mais logique : la propriété foncière, qu'on le sache, le répète, le proclame, c'est sacré ! Et celles et ceux qui s'y attaquent sont donc des blasphémateurs. Eussent-ils été Maires de Genève.
En 2022, un agent pastoral et directeur de
          chorale catholique jurassienne était licencié avec effet
          immédiat par son Eglise, pour s'être rendu coupable d'abus
          sexuels sur une fille de moins de 16 ans. Et il s'en est
          plaint. Pas d'être un abuseur sexuel, mais de s'être fait
          virer. Il a donc saisi le Tribunal fédéral, pas moins, pour
          contester son licen-ciement, et a réclamé plus de 28'000
          balles de salaire à percevoir pendant son délai de congé
          normal (mais il a été licencié avec effet immédiat pour faute
          grave, dont le délai de congé normal ne s'imposait pas) et
          près de 53'000 balles d'indemnités pour licenciement immédiat
          injustifié, violation de son droit d'être entendu et ne pas
          avoir été prévenu qu'il risquait de se faire virer. Recours
          rejeté par le TF, évidemment, quand même, avec cet argument
          béton: l'individu devait bien s'attendre à se faire virer
          après avoir abusé sexuellement une adolescente de moins de 16
          ans...
          En revanche (si on peut dire), à Genève, un représentant du
          MCG dans un Conseil de fondation, qui avait été suspendu par
          ledit Conseil puis par le Conseil municipal après avoir cogné
          sur un représentant d'Ensemble à Gauche, et qui avait fait
          recours au TF contre sa suspen-sion, a vu son recours accepté
          (au motif que son droit d'être entendu n'avait pas été
          respecté) et sa suspension... suspendue...
          Moralité : s'il est inadmissible d'abuser d'une adolescente
          (et on en est absolument d'accord), il est admissible de
          cogner sur un adversaire politique. Bon, ben on prend note.
Du 7 octobre au 5 décembre, plus de 60 journalistes palestiniens, israéliens et libanais ont été tués à Gaza, à raison, en moyenne, d'un par jour : «nous approchons du nombre de journalistes tués pendant toute le durée de la guerre du Vietnam», résume le secrétaire général de la Fédération internationale des jour-nalistes Faut dire qu'en 50 ans, il n'y pas que les moyens d'information qui se sont développer: ceux d'éliminer les témoins des massacres aussi.
Trois mois après le lancement du référendum
          contre les nouvaeux projets autorouiers, plus de 100’000
          signatures ont été déposées ce matin à la Chancellerie par la
          coalition menée par actif-trafiC et l’ATE. Le comité
          d'initiative constate qu'il est «évident que, contrairement au
          Parlement, de nombreuses personnes ont compris que l'avenir de
          la mobilité ne réside pas dans le développement des
          autoroutes» et que a crise climatique exige une véritable
          révolution dans la politique des transports. On otera donc 
          (mais on ne sait pas encore quand) sur (c'est-à-dire contre
          ces projets dignes des années cinquante du siècle défunt.
      
    
    
    


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