Brèves de comptoir

 Un accord in extremis a été obtenu au terme de la COP28 de Dubaï, le 13 décembre. Un accord par consensus. Entre qui, ce consensus ? Entre des producteurs de pétrole qui ne voulaient pas entendre parler de transition énergétique  «hors des énergies fossiles», des partisans du nucléaire qui font de cette transition énergétique le moyen de réhabiliter une énergie qu'ils présentent comme une alternative au pétrole, au gaz et au charbon, les pays du nord et ceux du  «sud global», les Etats  «occiden-taux» et la Russie, la Chine, l'Inde, l'Iran...Qu'ont ces Etats et ces producteurs ont en commun, sinon d'être tous terriens ? Toujours est-il que pour la première fois au terme d'une COP, un accord final mentionne les énergies fossiles com-me devant, à terme, être remplacées par des énergies renouvelables. Près de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre leur sont en effet dues -mais l'accord ne précise pas à qui ces émissions sont dues. Or il existe encore des quantités considérables de charbon, de gaz, de pétrole sous terre, de quoi les extraire et les utiliser jusqu'à la fin du siècle. La transition énergétique risque de prendre du temps. Beaucoup trop de temps... Mais comme il fera de plus en plus chaud, on aura de moins en moins besoin de se chauffer. Pas de problème, on grillera de l'énergie pour produire et faire fonctionner la clim' dans les bagnoles électriques et les trains sans fenêtre ouvrables, pour se rendre à l'aéroport prendre l'avion pour un weekend de beuveries à Barcelone...

Juste avant les élections fédérales de l'automne dernier, la «Tribune de Genèv» effectuait un sondage auprès des députés au Grand Conseil afin de soulever «un coin du voile» sur leur représentativité (ou leur non-représentativité) de la population. 86 députés et députées ont répondu, sur les 100 qui siègent au Grand Conseil. Résultat : «mieux formés, plus aisés, ils offrent un échantillon particulier de la population». D'abord parce que la majorité de la population ne vote pas, soit parce qu'elle n'en a pas le droit, soit parce qu'elle s'abstient. Ensuite, parce que les femmes, les jeunes, les salariés du privé sont sous-représentés au parlement, alors que les juristes et les indépendants y sont sur-représentés. Plus précisément, le député moyen est un homme de droite, âgé de 48 ans, détenteur d'un titre universitaire, souvent juriste ou avocat, marié, père de plusieurs enfants, professionnelle-ment actif dans le secteur tertiaire, bien placé dans la hiérarchie pro-fessionnelle, gagnant entre 100'000 et 150'000 francs par mois (le PLR est en dessus, le PS et les Verts en dessous). Plus de 40 % d'entre eux sont propriétaires (45 % des élus PLR, les deux tiers des MCG et des centristes mais seulement 17,6 % des socialistes). Bref, un vrai parlement de droite, pas seulement politique-ment, mais aussi sociologiquement. Ben quoi, c'est cohérent, non ?

La phase intensive de la guerre «se terminera bientôt» dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé le 15 janvier le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. Il n'y a en effet plus grand chose à y détruire et plus grand'monde à y tuer ou à en expulser. On en est à 25'000 morts, et Gaza est aujourd'hui inhabitable, constate l'ONU. Le 1er décembre, 45% des bâtiments de la Ville et avaient déjà été détruits ou gra-vement endommagés. 250'000 loge-ments ont dû être abandonnés par leurs occupants (quand il ont survé-cu), des quartiers ont carrément été rasés, la bande de Gaza comptait déjà 1,7 million de sans-abris (les trois quarts de la population du territoire), 27 des 35 hôpitaux du territoire sont hors service, 250 établissements scolaires ont été détruits ou graVement endommagés...



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