Brèves de comptoir
Selon l'équipe de vérification de CNN, lors du débat Trump/Harris à la télé, Trump a proféré plus de 30 mensonges avérés, du genre : des Etats américains gérés par des démocrates laissent faire des exécutions de nouveaux-nés, les immigrants haïtiens mangent les chiens et les chats des Américains. Mais comme Trump n'arrête pas de proférer ce genre de «contre-vérités», et que ses partisans n'en ont rien à cirer que leur candidat dise n' importe quoi, il est impossible de rectifier. Et le temps qu'on passerait à le faire, c'est du temps qu'on perdrait pour faire vraiment campagne. Un journaliste du «Washington Post» soupire : «tous les candidats à la présidentielle men-tent». Ouais, peut-être, mais y'en a un qui en fait l'essentiel de sa campagne. En alternance avec les injures et les bouffoneries.
A l'heure où on écrit, on ne sait pas qui de
          Trump ou de Harris pré-sidera les USA pendant quatre ans. Mais
          un élément plaide en faveur d'une élection de Trump. Un
          élément déterminant : la préférence que manifestent pour lui
          le Conseiller fédéral UDC Albert Rösti, le président de l'UDC
          Marcel Dettling et une palanquée de Con-seillers nationaux UDC
          ou affiliés, comme Roger Golay, Pascal Schmid, Erich Hess, ou
          même PLR comme Christian Wasserfallen. Avec des soutiens comme
          ceux là, on voit mal, en effet, comment Trump pour-rait être
          battu par une candidate «sympathique, mais d'extrême-gauche»
          (Barbara Steinemann, UDC zurichoise). 
        
Bien sûr, dans une élection, même une présidentielle américaine qui n'est pas un exemple d'élection démocratique, les sondages, c'est utile, et le vote des citoyennes et des citoyens, les idées, les programmes, ça compte... un peu... mais faut voir les choses comme elles sont: les marchés financiers, les parieurs, la bourse, c'est plus solide. Et aux USA, ils font le pari d'un retour de Trump à la présidence. Les secteurs de l'économie qui pourraient béné-ficier du joyeux mélange d'ultra-libéralisme et de protectionnisme qui tient lieu de programme économique à Donald (ou plutôt à ses conseillers) en salivent déjà. Alors, hein, les grands principes, la démocratie, tout ça, c'est pour amuser les foules...
A Thônex, où on vote désormais sur des enjeux
          municipaux à chaque dimanche de votation fédérale et
          cantonale, c'est la construction de 134 logements au coeur du
          village qui est au menu du 24 novembre. Avec 34 logements pour
          personnes âgées, quinze pour étudiants, des logements en PPE,
          d'autres en coopérative. Et deux tiers des logements prévus
          réservés, à des prix et loyers abordables, à des habitants de
          la commune. Et en plus, cerises sur le gâteau, un parking, des
          espaces publics, une place et la renaturation d'un ruisseau.
          Un référendum a été lancé par deux familles qui ont peur de
          l'arrivée de 300 nouveaux habi-tants, craignent pour la
          circulation au centre du village et la sécurité des piétons
          aux abords de l'école, de la crèche, de la garderie et des
          terrains de sport. Ouais, ben des voisins comme ça, si on
          habitait à Chêne-Thônex, on les refilerait à Chêne-Bourg ou à
          Chêne-Bougeries. Ou à Annemasse. 
        
Encore une grande victoire du MCG. La même que
          d'habitude depuis des années, d'ailleurs: le nombre de
          frontaliers étrangers actifs à Genève a augmenté de 1,6 % au
          troisième trimestre 2024, par rap-port au troisième trimestre
          2'023. C'est quatre fois plus qu'en moyen-ne suisse. Ils et
          elles étaient 112'000 fin juin. Et tout (à commencer par le
          besoin de main d'oeuvre) indique qu'ils vont être de plus en
          plus nombreux. Et que le seul moyen d'en faire réduire le
          nombre, c'est de repousser la frontière en annexant la
          Haute-Savoie, et en étendant le canton aux limites du
          Département du Léman. En voilà, un beau projet mobilisateur
          pour les prochaines élections, non ? 
        
On devrait donc voter à Bâle sur le crédit de 35 millions prévu par le canton pour l'accueil de l'Eurodaube (et on n'a rien contre la daube, tant qu'il s'agit de gastronmie), le réfé-rendum lancé par les intégristes protestants de l'UDF ayant abouti. Le présen-tateur télé Jean-Marc Richard proteste: «Le Concours Eurovision n'a rien d'un show satanique». Non, même pas. Dommage, ça l'aurait rendu intéressant...


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