Brèves de comptoir

 Dès le 1er janvier, vous ne recevrez plus les radios de la SSR en FM : elles ne seront plus transmises par les ondes, mais par DAB+. Si votre radio n'est pas compatible, il vous faudra en changer, ou vous acheter un syntoniseur. Ou un émetteur FM à brancher sur votre ordinateur ou votre smartphone pour diffuser en FM dans votre quartier. Et le 1er janvier 2026, ce sont les radios privées suisses qui seront privées de diffusion en FM et passeront au DAB+. Paraît que c'est le progrès. Admettons. De toute façon, c'est pas grave, les radios suisses, on les écoute de moins en moins, à Genève, sur nos postes à galène. Bon, y'a quoi, sur France Culture, en ce moment ?

Nouvel épisode (mais pas le dernier) du dernier feuilleton genevois : celui de l'impôt auto, dont le Conseil d'Etat et le Grand Conseil avaient changé la base (il était basé sur le poids du véhicule, il allait l'être sur ses émis-sions de CO2), ce qui avait provoqué au moins son doublement pour 21'000 propriétaires de bagnoles. Et 100'000 autres le voyaient baisser, quelques uns le voyaient jusqu'à décupler. Bref, ça râlait sec. Et le Grand Conseil a fait marche arrière et voté une loi tran-sitoire (prévue pour trois ans): les propriétaires de véhicules qui ont déjà payé leur impôt selon la taxation initiale seront remboursés si la taxation révisée est plus basse, la nouvelle taxation est plafonnée à un maximum du double de l'ancienne et certains véhicules continueront à être taxés sur leur poids et non plus leurs émissions de CO2: ce sera notamment le cas des corbillards et des fourgons cellulaires. Parce que les cadavres et les détenus, ça relâchait plus de CO2 que ça ne pesait de bidoche morte ou vi-vante? On en apprend tous les jours...

Le 11 décembre, Genève commençait à célébrer l'Escalade -un évènement qui s'est en réalité déroulé un 21 décembre, mais on va pas chipoter. Quatre jours avant, la Ville de Genève votait son budget, et quelques jours plus tard, le canton de Genève en faisait autant. Or presque en même temps, c'est la Haute-Savoie qui vo-tait le sien, de budget, le 9 décembre, deux jours après la Ville. Et c'est marrant, le budget du département haut-savoyard et celui de la Ville que les «Savoyards» (en fait, surtout des mercenaires italiens, espagnols et français) attaquaient en 1602, se situent presque au même niveau: 1,4 milliard de francs pour Genève, 1,4 milliard d'euros pour le canton. C'est-y-pas beau, cette réconciliation transfrontalières des comptables? Allez, vive la Grande Genève à 1,4 milliard. D'euros ou de francs, on s'en fout, pour une fois que le pognon (cé qué lainô...) réconcilie...

Il ne manquait plus qu'elle : l'UDC s'est jointe au référendum lancé en Ville de Genève par le PLR, le Centre et les Verts libéraux contre l'achat par la Ville de la campagne Masset, sa maison de maître et ses espaces verts, achat voté par la majorité de gauche du Conseil municipal, ainsi que par le MCG. Pour les autres partis de droite, cet achat serait «imprudent» vu le déficit budgétaire... or la dépense prévue (un peu plus de 20 millions) ne pèse pas sur le budget de fonction-nement puisqu'elle est un in-vestissement et qu'elle est largement couverte par les 180 millions du budget d'investissements. Autre argu-ment foireux de la droite et de la droite de la droite : on ne pourrait rien faire de la maison du 18e siècle parce qu'elle est classée, ni des espaces verts parce qu'ils sont en pente. On ne saurait donc trop conseiller aux référendaires d'aller faire un tour du côté des parcs des Eaux-Vives et de la Grange: ils sont en pente et on y trouve aussi une villa de maître... Mais bon, c'est bientôt les élections municipales, alors on va laisser la droite municipale faire ce qu'elle peut pour qu'on parle d'elle autrement que par compassion ou en ricanant...



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