Une initiative populaire pour changer la place financière suisse
Mettre fin au saccage de l'environnement et de la biodiversitéLe Suisse est petite, mais sa place financière est considérable -et la Suisse la considère bien comme telle, la favorisant, la soutenant, l'enrichissant tant qu'elle peut. Au prix de plus qu'une complicité dans la crise climatique : une culpabilité. Grandes banques et compagnies d'assurance suisses financent les activités destructrices de l'environnement et de la biodiversité partout où elles peuvent en tirer profit. Chaque année, ce sont des milliards qui affluent ainsi pour aggraver le saccage de l'Amazonie, de l'Arctique, de l'Afrique. Pour déboiser, forer, saloper. Pour mettre fin à ces pratiques, une initiative populaire pour une place financière "durable" (https://initiative-place-financiere.ch/) dont le contenu va bien plus loin que le titre, a été lancée. On la signe ici : https://initiative-place-financiere.ch/signer/
Il s'agit bien de changer la place financière, pas de la faire durer telle qu'elle est.
Une
          prise de conscience, certes encore insuffisante et pas assez
          traduite en actes concrets, a émergé en Suisse, sur l'urgence
          climatique et environnementale. De nombreuses entreprises et
          personnes privées en Suisse misent déjà sur la durabilité, le
          respect de la biodiversité, la réduction de la consommation et
          de la production des énergies fossiles. Mais  la place
          financière suisse, elle, continue à émettre, hors de Suisse,
          jusqu’à 18 fois l'ensemble des émissions de CO2 domestiques
          suisse. L’initiative pour une place financière durable dit que
          les ressources ainsi consacrées à réchauffer le climat et
          détruire l'environnement doivent consacrées à autre chose, à
          plus utile, à plus légitime. Et qu'il va bien falloir
          contraindre la place financière à prendre ses responsabilités,
          à commencer par celle, affirmée par la Suisse, d'atteindre les
          objectifs climatiques de la COP de Paris. Et de les atteindre
          pas seulement sur le territoire suisse, mais aussi là où
          sévissent les financiers suisses. En Arctique, où Zurich
          Assurance fournit des services à un groupe pétrolier
          exploitant des gisements de pétrole. En Amazonie, où UBS
          finance une entreprise de l'agrobusiness participant à la
          déforestation. En Afrique, où Swisscanto investit dans
          TotalEnergies et la construction d'un oléoduc entre l'Ouganda
          et la Tanzanie provoquant la destruction d'une réserve
          naturelle. 
        
Et
          puis, il y a aussi les millions de tonnes de charbon, de
          pétrole et de gaz négociés chaque jour par les négociants
          suisses en matières premières, comme Glencore, Gunvor,
          Mercuria,  Trafigura et Vitol, dont les émissions de
        gaz à effet de serre générées par les produits qu'ils négocient
        sont cent fois supérieures à celles de la Suisse, mais qui les
        dissimulent grâce au business des  certificats de compensation
        carbone. Ou les justifient par le fait que les impôts qu'ils
        paient sur leurs profits nourrissent les budgets publics. D'un
        côté, donc, la Suisse se nourrit des profits tirés su saccage du
        climat et de l'environnement, et de l'autre elle proclame
        hautement qu'elle paie pour limiter les dégâts commis par ce qui
        la nourrit (https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/negoce-de-matieres-premieres)
    
Il
          appartiendra au peuple de mettre les choses au clair avec une
          initiative (qu'on
          signe ici : https://initiative-place-financiere.ch/signer/)
          dont le contenu va bien plus loin que le titre, "Pour une
          place financière durable". Parce qu'il s'agit bien de la
          changer, la place financière, pas de la faire durer telle
          qu'elle est. Et que ce qui doit être "durable", c'est
          précisément ce changement. Et que ce qui est demandé à une
          place financière "durable", c'est d'en finir avec la place
          financière du râble. 
        
      
      



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