Qui paiera la relance ?
Une vaste mobilisation européenne en faveur d'un " new deal social " est programmée demain, samedi 16 mai. A Genève*, la gauche et les syndicats organisent une manifestation* proclamant que " nous ne paierons pas leur crise "; il eût certes mieux valu promettre que " leur crise, on va la leur faire payer ", mais on ne va pas chipoter : toute mobilisation des victimes d'une crise est bonne à soutenir -tant qu'elle n'est pas dirigée contre d'autres victimes (les immigrants, par exemple). A l'appui de la manifestation genevoise, un " programme du mouvement social " élaboré par les syndicats est présenté, alors que de son coté, le Conseil d'Etat genevois a annoncé un " plan de relance " d'un milliard, fait de mesures dont la plupart étaient déjà connues et répondent à d'autres motifs qu'une réponse à la récession. Le tiers du coût de ce plan correspond d'ailleurs à des baisses d'impôts, et donc à des pertes de ressources pour le canton. Une mobilisation générale a été décrétée, mais contre les effets de la crise, et encore : pas tous. Reste le plus périlleux : s'attaquer aux causes.
Sauver les meubles
Le " programme du mouvement social " présenté par les syndicats genevois s'ouvre sur des constats : les causes de la crise sont à chercher d'abord dans les inégalités sociales, le démantèlement social, les privatisations, les sous-enchères fiscales, l'augmentation des richesses partagées. Face à quoi les syndicats préconisent le " désarmement des pouvoirs financiers ", le " contrôle strict " des activités bancaires par les collectivités publiques, la " liquidation de tous les paradis fiscaux ", la suppression du secret bancaire, l'édification d'un système fiscale solidaire, l'adoption d'un salaire minimum légal (qui devrait se situer autour de 4200 francs par mois pour un travail à plein temps à Genève), l'indexation automatique des salaires au renchérissement, l'amélioration des revenus sociaux et des rentes, la garantie de l'emploi et la généralisation des contrats collectifs, la réduction du temps de travail, la création d'emplois socialement utiles, l'amélioration de la formation continue, un " bouclier social " favorable aux chômeurs, et enfin la défense et l'extension des droits syndicaux, et la participation des travailleurs sur les lieux de travail. On saluera sans réticence l'adhésion des syndicats (mais pas encore du PS) à la revendication de liquidation du secret bancaire. On saluera aussi l'effort de rechercher quelques-unes des causes structurelles à la crise. Mais on ajoutera tout de même que l'ensemble des mesures prises par les Etats face à la crise financière dessine un formidable effort de sauvetage d'un système parasitaire, un sauvetage qui se traduit par un report massif des ressources des individus vers les institutions financières publiques ou privées -mais surtout privées. A coup d'injection directe de capitaux, de subventions, de garanties, de rachat de titres pourris, les Etats mobilisent des ressources considérables pour maintenir à flot des institutions financières privées qu'il vaudrait mieux laisser purement et simplement couler, à moins que l'on décide d'en prendre le contrôle, et d'en faire des institutions publiques, contrôlées par des collectivités publiques.
Sauver les meubles
Le " programme du mouvement social " présenté par les syndicats genevois s'ouvre sur des constats : les causes de la crise sont à chercher d'abord dans les inégalités sociales, le démantèlement social, les privatisations, les sous-enchères fiscales, l'augmentation des richesses partagées. Face à quoi les syndicats préconisent le " désarmement des pouvoirs financiers ", le " contrôle strict " des activités bancaires par les collectivités publiques, la " liquidation de tous les paradis fiscaux ", la suppression du secret bancaire, l'édification d'un système fiscale solidaire, l'adoption d'un salaire minimum légal (qui devrait se situer autour de 4200 francs par mois pour un travail à plein temps à Genève), l'indexation automatique des salaires au renchérissement, l'amélioration des revenus sociaux et des rentes, la garantie de l'emploi et la généralisation des contrats collectifs, la réduction du temps de travail, la création d'emplois socialement utiles, l'amélioration de la formation continue, un " bouclier social " favorable aux chômeurs, et enfin la défense et l'extension des droits syndicaux, et la participation des travailleurs sur les lieux de travail. On saluera sans réticence l'adhésion des syndicats (mais pas encore du PS) à la revendication de liquidation du secret bancaire. On saluera aussi l'effort de rechercher quelques-unes des causes structurelles à la crise. Mais on ajoutera tout de même que l'ensemble des mesures prises par les Etats face à la crise financière dessine un formidable effort de sauvetage d'un système parasitaire, un sauvetage qui se traduit par un report massif des ressources des individus vers les institutions financières publiques ou privées -mais surtout privées. A coup d'injection directe de capitaux, de subventions, de garanties, de rachat de titres pourris, les Etats mobilisent des ressources considérables pour maintenir à flot des institutions financières privées qu'il vaudrait mieux laisser purement et simplement couler, à moins que l'on décide d'en prendre le contrôle, et d'en faire des institutions publiques, contrôlées par des collectivités publiques.
* SAMEDI 16 MAI, GENEVE : "NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE"
Manifestation dans le cadre d'une mobilisation syndicale européenne
14 heures, Place des XXII-Cantons
Manifestation dans le cadre d'une mobilisation syndicale européenne
14 heures, Place des XXII-Cantons
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