Jours

Jour des champignons
A l'ombre de l'arbre de mémoire est le pouvoir de l'écrivain, mais l'expérience intime se meurt, comme la beauté. Lucides, désarmés, nous voulons de la grisaille tirer la vie, mais son ultime lueur est vide. Nous rêvant ardents et n'étant plus que tièdes, les enfants déchirent nos images et ignorent nos lettres.
Vaincus, nous n'en finirons jamais avec nos fidélités.
L'esprit désanchanté est une identité : tout commence là où s'arrête toute mesure.


Jour de la bourrache
La mémoire des arbres est plus longue que le malheur. L'étrangeté se meurt dans l'expérience intime et la beauté désarmée des vaincus. La vie lucide cultive ses drames dans d'ultimes lueurs, l'enfance ardente se nourrit de tièdes images.
On n'en a jamais fini avec la vie. Faute de mieux, l'engagement désanchanté nous est cette fidélité qui bouge les lignes.
Nous cultiverons l'amour au risque de l'amitié.

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