Fonds de tiroir

Le Conseil d'Etat veut sanctionner le maire de Genève Rémy Pagani, qui, comme le Conseil Municipal le lui a demandé, refuse de quitter le conseil d'administration des Transports publics genevois (TPG) avant que la justice ait statué sur le fond d'un contestation.  Le gouvernement cantonal annonce qu'il a ouvert une procédure disciplinaire à l'encontre du magistrat pour « violation des devoirs de fonction ».  Les sanctions possibles vont de l'avertissement à la révocation. En cause, l'arrivée de Pagani accompagné d'une quarantaine de personnes, dont une bonne demie-douzaine de conseillers municipaux (dont... euh, non, on va pas se dénoncer...), à une réunion du Conseil d'administration à laquelle il avait été dûment convoqué. dans les locaux des TPG. Il a rien d'autre à foutre, en ce moment, le Conseil d'Etat , que faire la campagne électorale de Rémy pour les cantonales de cet automne ? Et pendant qu'il y est, pourquoi pas appeler l'armée algérienne à prendre d'assaut le Palais Eynard ?

 Une conseillère municipale PDC de la Ville de Genève quitte le PDC pour le MCG. ça lui a valu un petit tour de piste sur le plateau de fromages politiques de « Genève à Chaud ». Ben comme ça au moins, on aura appris que Sandra Golay était conseillère municipale de la Ville de Genève.

Jusqu’au 23 janvier prochain à midi, vous pouvez voter et faire voter sur le site www.publiceye.ch pour la pire entreprise de l’année parmi les candidats choisis par un jury d’experts. Cette année, les sept nominés sont Alstom (FR), Coal India (IN), G4S (UK), Goldman Sachs (USA), Lonmin (ZA), Repower (CH) et Shell (NL). Le 24 janvier prochain, à proximité immédiate du World Economic Forum de Davos, Greenpeace et la Déclaration de Berne remettront les Public Eye Awards 2013 afin de dénoncer les entreprises sans scrupule. Et elles ont l'embarras du choix. Mais nous,on pratique la préférence nationale, et on a donc voté suisse, pour Repower.

La guerre va-t-elle être déclarée entre Fribourg et la Turquie ? le prévôt de la cathédrale, le chanoine Ducarroz, qui se prend pour Pierre L'Ermite, jure que « jamais nous ne rendrons les reliques de Saint Nicolas (...) à un Etat islamiste »,  la Turquie... qui ne les réclame même pas. Y'a juste un archéologue, responsable des fouilles à Demre (Myre, ville natale du saint, qui en fut évëque au IVe siècle), qui y réclame le retour des nonosses de Nicolas. En plus, les reliques, ou ce qu'on est prié de croire telles, sont dispersés : y'en a des bouts à Bari, à Venise, à Saint-Nicolas de Port, à Minsk et à Fribourg. Il veut faire un puzzle, l'archéologue ? Et les confrères pugliesi, vénitiens, lorrains et ukrainiens du chanoine fribourgeois, ils appellent aussi à la Croisade ? En attendant, on va se relire le très roboratif « traité des reliques »  de Calvin, tiens...

Vous vous souvenez du « plan Maghreb» ? Ce fut la seule bonne idée de Zabel Rochat quand elle était en charge du Département de la Sécurité (de la Justice et de la police, donc). ça consistait à proposer 4000 balles (1000 francs tout de suite, 3000 francs une fois rentrés et insérés dans un projet professionnel) aux délinquants récidivistes inexpulsables marocains, tunisiens et (surtout) algériens. pour qu'ils rentrent dans leur pays. La preuve que c'était une bonne idée ? ça avait fait hurler le MCG et l'UDC (on les comprend : la présence à Genève de ces délinquants inexpulsables, ça fait partie de leur fonds de commerce... s'ils rentrent chez eux, il va leur rester quoi, au udécistes et aux émecégistes ? Bon, d'accord, les frontaliers, mais ça suffit pas pour faire un programme... quoique...). Bon, bref, ça n'a pas marché. Seules quelques personnes en ont bénéficié, du « plan Maghreb », et le Département de la Sécurité a annoncé qu'il n'était « plus actif ». Contrairement aux délinquants récidivistes inexpulsables..

La fin de la législature cantonale approchant, les groupes parlementaires au Grand Conseil programment leurs petites courses d'école. Il y a apparemment encore au Grand Conseil un groupe radical et un groupe libéral (alors que les deux partis ont fusionné en 2011 pour créer le PLR) et la fusion semble avoir un peu de peine à prendre, puisque la «Tribune» nous annonce que les radicaux voudraient aller à New-York et les libéraux à Saint-Petersbourg. Notre sens aigu du compromis nous suggère une proposition : que les rades et les libes s'en aillent ensemble à mi-chemin entre la Grande Pomme et Piter. En Islande, par exemple : ce petit pays et cette grande République n'ont cessé, depuis l'éclatement de la crise bancaire (qui a ravagé le secteur bancaire islandais et menacé de mettre tout le pays en faillite) de donner des leçons de démocratie au reste de l'Europe -qui n'en a d'ailleurs rien entendu. ça peut donc être utile, pédagogiquement parlant, d'y envoyer des représentants de la droite genevoise. Au pire, on les y laisserait. Entre un volcan, un glacier, quelques  moutons et les pages d'un polar d'Arnaldur Indridasson...

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