Brèves de comptoir

On l'avoue : on n'a pas voté « OUI » à l'initiative « Sauvons nos parcs ». Mais on n'a pas voté « non » pour autant. En fait, on s'en est contrefoutu. Et on a eu tort. Parce que, l'initiative ayant été acceptée, on s'aperçoit qu'elle pourrait avoir un effet collatéral réjouissant : entraver un peu plus les projets de traversée autoroutière de la rade, vu que cette traversée, projetée notamment par l'UDC, va forcément attenter, directement ou non, et qu'elle se fasse en pont ou en tunnel, à l'intégrité des parcs bordant la rade (Mon-Repos sur la rive droite, les Eaux-Vives sur la rive gauche). Bon, faut pas pavoiser, l'initiative n'était que municipale, et le canton peut essayer de « passer en force ». Sauf que le canton n'est pas partisan d'une traversée de la rade, mais du Petit-Lac, plus en amont. N'empêche, un bon sac de grain de sable dans les rouages des fétichistes de la « traversée », ça fait toujours plaisir. Même si on n'y est pour rien.

Après avoir assimilé les homosexuels aux pédophiles et s'en être pris aux conseillères municipales devenues suissesses par naturalisation, le frapadingue municipal officiel du MCG, le Conseiller municipal Denis Menoud (au plan cantonal, son rôle est tenu par le député Henry Rappaz) a jugé très drôle d'annoncer sur Facebook, avec satisfaction, après la signature de l'accord de Genève sur le « nucléaire iranien », qu'Israël était « sur la voie de la carbonisation ». D'où scandale, et protestation d'une annexe locale de l'ambassade israélienne (la « Coordination intercommnunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation »)... Et, cette fois, sanction (autrement dit : l'homophobie et la xénophobie, c'est pas trop grave). Mais comme d'hab',  le MCG tient d'abord « à s’excuser auprès de toutes les personnes qui ont été blessées » par les dernières conneries de Menoud (dont il exige la démission, sous menace d'exclusion). ça faisait longtemps que le générateur automatique d'excuses du MCG n'avait pas été mis à contribution... Et comme il est un peu rouillé, le générateur, le MCG a finalement décidé d'exclure ( ce qui n'entraîne d'ailleurs pas forcément sa démission du Conseil Municipal -de toute façon, le stock de frapadingues est suffisant au MCG pour remplacer même un Menoud). N'empêche, on admire la constance du personnage : viré de chez les maos, de solidaritéS et des Verts, le voilà viré même du MCG pour « commentaires détestables ». Commentaire de Menoud : la phrase qu'on lui reproche « a été sortie de son contexte ». Tu parles... En attendant, c'est Menoud qui s'est lui-même fait  sortir de son con-texte. Et juste avant Hanouka, encore... Sûrement une provocation sioniste... Evidemment, le virer avant le Grand Pardon, ça aurait fait plutôt marrer...

On va prochainement voter sur l'initiative syndicale pour un salaire minimum. Combattue à hauts cris par la droite politique et patronale. Qui assure qu'elle est inutile, et nuisible au «  partenariat social ». Alors, un petit exemple, a contrario, de son utilité, et (pas a contrario) de ce que laisse passer le partenariat social : A Genève, des gens sont payés 8 francs de l'heure, et même parfois 5 francs, par leur employeur (une filiale de La Poste...), Epsilon (220 employés), pour distribuer dans les boîtes aux lettres publicités, journaux gratuits, informations municipales (d'une municipalité de gauche, donc) et tracts politiques divers. Et ils ne sont payés que pour les distributions, pas pour les heures nécessaires à leur préparation (encartages des pubs dans les journaux, confection et ficelage des paquets). Et les distributions, ils les font avec leurs propres véhicules. Au tarif de 16,70 francs les mille imprimés (c'est-à-dire les mille boîtes aux lettres), avec un remboursement forfaitaire des frais, mais trois fois inférieur aux frais réels. Travail sur appel, à temps partiel,  sans promesse d'embauche. L'entreprise assure que ces conditions sont conformes au Code des Obligations. On la croit sur parole. Mais elles sont surtout conformes à la situation que le patronat veut voir perdurer, sans salaire minimum, ni conventionnel, ni légal : un travail payé à un niveau n'atteignant pas la moitié de l'aide sociale.

Vous vous souvenez qu'en 2012, le Conducator gominé, sprayé au poivre par un agent de sécurité (frontalier, en plus, gnerk gnerk gnerk...) alors qu'il tentait (Gominator, pas le frontalier) de quitter une zone « VIP » des Fêtes de Genève par une sortie interdite, s'était foutu au lac pour calmer la sensation de brûlure provoquée par le poivre ? Bon, si vous ne vous en souvenez pas, on vous le rappelle parce que la Chambre pénale de recours vient de classer les deux plaintes déposées après cette rigolote altercation : la plainte déposée par Gominator et la plainte déposée par l'agent de sécurité (que Gominator avait pris à partie, d'où le sprayage). Et Stauffer est condamné à payer 1500 balles d'émoluments. Et forcément, il râle contre le fait qu'on trouve « normal qu'un agent de sécurité frontalier spraye femmes et enfants en zone VIP »... euh... parce que s'il était pas frontalier, l'agent de sécurité, ça aurait changé quoi, vu qu'au départ, c'est quand même Gominator qui s'était cru autorisé à utiliser un passage interdit et à insulter l'agent de sécurité le gardant ? Et puis quoi, devoir prendre un bain le soir du feu d'artifice des Fêtes de Genève, c'est pas encore un crime contre l'humanité, quand même...

Pour prendre congé des cinq conseiller-e-s d'Etat sortant-e-s ou sortis (trois ne se représentaient pas, deux n'ont pas été réélues), le Grand Conseil leur a offert un cadeau somptueux : un stylo. Pour Rochat et Künzler, c'était le même modèle que celui qui avait servi aux électeurs et trices du PLR et des Verts pour les biffer massivement sur les listes de leurs partis ?

Dans un papier de près d'une page sur le bar à MCG, dans « Le Temps » de samedi, on apprend que le personnel du rade, une dizaine d'employés, ne comprend « aucun frontalier ». Que des clandestins, c'est ça ?


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