Brèves


ça ne pouvait pas manquer : comme ni le Conseil d'Etat, ni l'ineffable Conseiller d'Etat en charge des transports, ni la majorité du Grand Conseil n'entendent accroître la subvention accordée aux Transports Publics Genevois pour répondre comme il se devrait à leur situation financière « préoccupante », ceux-ci se tournent... vers les usagers. Ou plutôt, vers leur porte-monnaie, et proposent une hausse tarifaire d'environ 10 % pour les billets et les abonnements, sauf exceptions. Une hausse qui devrait rapporter huit millions à la Régie. mais qui, grâce à la victoire (réitérée) d'une initiative populaire de l'Avivo, doit être validée sous forme de loi par le Grand Conseil et, le cas échéant, puisqu'elle est soumise à référendum populaire, par le peuple. Si ces hausses sont accompagnées d'une amélioration de l'offre (rétablissement des lignes de tram supprimées, amélioration des fréquences horaires), l'Avivo a annoncé qu'elle les accepterait. Sinon...

Dans la nuit du 19 au 20 décembre, un groupe qui s'était agrégé à la manifestation pour la défense de la culture alternative s'était attaqué, à la peinture et à l'huile de vidange, à la façade du Grand Théâtre. La peinture, ça se nettoie. Pas l'huile de vidange, qui pénètre la pierre (de la molasse, en l’occurrence) et impose de devoir changer la pierre, si on veut faire disparaître les déprédations. Coût de l'opération : plusieurs centaines de milliers de francs, à la charge de la Ville, propriétaire du bâtiment. Heureusement (si on peut dire), le Grand Théâtre est entré en rénovation complète, pour un coût de 64 millions. Sauf que le coût de la réparation des dégâts de décembre n'est évidemment pas comprise dans le crédit accordé pour la rénovation. Il y avait bien, dans ce crédit, une ligne « divers et  imprévus », qui aurait précisément pu couvrir le coût de la réfection de la façade, mais voila : le prurit d'économies de la droite coagulée l'a conduite à supprimer les 4,5 millions de cette ligne. Résultat ? Des coûts supplémentaires inévitables, un dépassement de crédit mécanique, et l'obligation pour le Conseil administratif d'aller quémander au Conseil municipal un crédit extraordinaire. Pour remplacer ce qui dans le crédit ordinaire a été coupé par la droite. Quand l'imbécilité des coupes budgétaires s'ajoute à l'imbécilité du vandalisme...

On devrait pas trouver ça drôle -et on ne trouverait pas ça drôle si, par impossible, ça nous arrivait à nous, dans notre parti à nous- mais les aventures de l'UDC lausannoise nous mettent en joie (mauvaise, d'accord, mais vu le contexte général, même celle-là est bonne à prendre) : donc, le président de l'UDC lausannoise, un certain Daniel Krieger, grand défenseur de la ligne pure et dure -enfin, surtout dure- du parti, n'était pas du tout celui qu'il prétendait être (il se présentait d'ailleurs comme président de l'UDC lausannoise avant que de l'être réellement, et continue à se présenter comme tel alors qu'il ne l'est plus). Krieger se déclarait directeur des ressources humaines de Philip Morris International ? que dalle : Philip Morris confirme ne l'avoir jamais employé à quoi que ce soit. Il déclarait vouloir se présenter aux élections municipales à Lausanne ? Il n'y était pas électeur. Il affirme être propriétaire d'une entreprise de 300 employés à Zoug ? Il ne peut pas en révéler le nom. Le folklorique Daniel Krieger ayant été remplacé à la tête de l'UDC lausannoise par le roboratif Claude-Alain Voiblet, un peu avant que le convalescent Ivan Perrin reprenne la tête de l'UDC neuchâteloise, on attend avec une impatience non dissimulable la suite des aventures udécistes romandes. Parce qu'on ne s'en lasse pas.

La présidente des Femmes UDC suisses a proposé à la direction du parti de dissoudre cette « section femmes », vu le peu de soutien que le parti lui accorde... Bah, tant que l'UDC ne renonce pas à sa section «étrangers», à son groupe « réfugiés » et  à sa commission LGBT...

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