Fonds de tiroir

Autopub : Notre indispensable manuel de survie des socialistes en milieu hostile, « Le socialisme, ou comment NE PAS s'en débarrasser », vient de sortir. Il est publié par les éditions de l'Aire. Qui viennent de sortir le premier bouquin de Didier Burkhalter, « Enfance de terre ». On est très flatté d'avoir le même éditeur qu'un ancien président de la Confédération. Mais faut rien en déduire quand à nos ambitions personnelles : on ne rêve que d'être le gourou de toute la gauche, c'est moins fatigant et on peut se contenter d'une autoproclamation. Qu'on trouvera donc dans toutes les bonnes librairies, et même quelques mauvaises, qu'on pourra commander directement à l'éditeur (http://www.editions-aire.ch/)  et dont on pourra discuter  au Salon du Livre MERCREDI 25 AVRIL de 16 à 18 heures au stand des Editions de l'Aire. Si le fond de l'Aire ne vous effraie pas.
couverture
      bouquin PH
   

Ouala, c'est fait, le Conseil d'Etat a validé la décision  du Conseil municipal de la Ville de Genève de supprimer sa parasitaire commission des naturalisations. Et on est bien contents. De la décision et de sa validation. Et on va se trouver d'autres haridelles de bataille, maintenant. Parce que c'est pas le moment de mollir...

Les élections législatives italiennes ont porté en tête de tous les partis le Mouvement Cinq Etoiles de Luigi di Maio, avec  plus de 32 % des suffrages, devant le Parti Démocra-tique de Matteo Renzi (18,7 %) et la Ligue de Matteo Salvini (17.4 %). Les Italiens de Suisse, eux, ont fait le choix inverse : il ont voté à 33 % pour le PD, à 30 % pour la coalition de droite et d'extrême-droite (Forza Italia, Lega, néofascistes) et à 26 % pour les Cinq Etoiles... Bon, ben vu les résultats, on n'est pas sûr qu'ils souffrent d'un gros mal du pays politiques, nos Ritals à nous...

L'Office fédéral de la statistique constate que  si la majorité des naissances (75,5%) est survenue en 2017 dans le cadre du mariage, la part de celles enregistrées hors mariage continue de progresser. Elle s’établit à 24,5% contre 24,2% en 2016. Le nombre de reconnaissances de paternité suit logiquement la courbe des naissances hors mariage et se monte à 20 700 cas, soit 1,6% de plus que l’année d’avant.   Pour aggraver encore l'angoisse des défen-seurs de la famille traditionnelle, maritale, hétérosexuelle et procréa-trice, presque 800 couples de même sexe ont fait enregistrer leur parte-nariat en 2017, soit une progression de 6,7% par rapport à l’année précédente. Le nombre de couples d’hommes continue d’être supérieur à celui des couples de femmes, qui cependant augmente fortement  d'une année sur l'autre (+32,6%), alors ceux des hommes sont à la baisse (–5,0%). Quant aux mariages, ils sont en recul : 39 800 mariages ont été célébrés en 2017 contre 41 600 en 2016, soit un recul de 4,5%. Cette diminution s’observe aussi bien dans les unions entre ressortissants étrangers (–9,1%), que dans les mariages dit « mixtes », entre Suisse-sse-s et étranger-e-s (–6,3%). Les mariages entre res-sortissants suisses sont également en baisse (–1,5%) pour la troisième année consécutive. Se consolera-t-on en relevant que le nombre de divorces diminue aussi (–12,8% par rapport à 2016) ? Même pas. Parce que si le nombre de mariages diminue, quelques années plus tard, logiquement, le nombre de divorces diminue aussi. L'OFS conclut en estimant qu’un mariage sur trois (36,1%) pourrait se terminer un jour par un divorce. Ouala. Tout fout le camp, on vous dit.

En 2017, les routes genevoises ont vu périr six piétons, trois motards et deux cyclistes. Mais aucun automo-biliste. C'est l'application du princi-pe constitutionnel genevois du «libre choix du mode de transport» (vers l'au-delà) en tant que libre choix du mode de suicide ?  Bon, ça fluidifie le trafic des bagnoles, une fois la route dégagée des corps des im-portuns ayant cru pouvoir se dépla-cer sur deux jambes ou deux roues...

Le canton de Genève avait donc 498'221 résidents légaux le 31 décembre dernier. Dont 297'764 Suisses et Suissesses, et 200'457 étranger-e-s (dont deux tiers d'Euro-péens, de l'Union Européenne ou de l'AELE). 17'526 étrangers sont officiellement arrivés à Genève en 2017. Sauf que 3 % d'entre eux y étaient déjà, mais sans statut légal : ce sont les « sans-papiers » régularisés en 2017 dans le cadre de l'opération « Papyrus » (les régularisations se poursuivent en 2018). Quant à l'augmentation de la part des Suisses et des Suissesses dans la population résidente (ils passent de 58,8 % à 59,8 % par rapport aux étranger-e-s), elle est essentiellement due aux 5372 naturalisations opérées dans l'année. On résume ? On résume : des étrangers non recensés parce que sans statut légal sont désormais recensés grâce à Papyrus, et des étrangers recensés sont devenus des Suisses recensés grâce aux naturalisations. On se réjouit déjà d'entendre grincer les gonds de l'extrême-droite...

ça fait un titre de la « Tribune (encore) de Genève » : « Le logiciel utilisé par En Marche pilote la campagne des socialistes ». Alors faut préciser : d'abord, le « En Marche » évoqué, c'est celui de Macron, pas celui de Stauffer. Ensuite, les socia-listes en question, ce sont les socialistes genevois, pas ce qui reste des socia-listes français. Enfin, le logiciel ne «pilote» pas « la campagne », mais désigne des quartiers prioritaires et organise des « porte-à-porte », les ren-contres des candidates et candidats socialistes avec les habitants de quartiers que le logiciel a sélectionné en fonction de données sociales, démographiques et politiques : importance de l'abstention électorale, revenu médian, composition généra-tionnelle, proportion de logements locatifs et de population étrangère. Un logiciel bien foutu, qui coûte dans les 30'000 balles et qui a déjà été utilisé pour un millier de campagnes électorales dans six pays européens depuis 2014. Et qui permet d'allier une pratique tout à fait traditionnelle (le «porte-à-porte») à un outil mo-derne (le logiciel). Y perd-on en folklo-re ? Chirac faisait campagne en tâ-tant le cul des vaches sur les foires, mais faut bien dire qu'à Genève, les vaches et les foires se font rares. Contrairement aux abstentionnistes.


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