Fonds de tiroir


La Faucheuse n'a pas vraiment le sens des priorités et on aimerait bien savoir pourquoi c'est Staro qui part et Boutef qui reste.

Gominator fait du tourisme politique: Eric Stauffer avait été libéral, puis udéciste, puis auteur d'une tentative de créer un « parti blochérien », puis co-fondateur du MCG, puis, viré de la présidence du MCG, fondateur de «Genève en Marche»... il vient de tenter une nouvelle étape : adhérer au PDC valaisan et se présenter  sous cet-te étiquette aux élections fédérales de cet automne. Mais paf ! le PDC du Valais romand a refusé son adhésion. Stauffer se défend d'être une girouette : « je n'ai jamais changé de ligne poli-tique. Celle d'un homme de droite avec un volet social ». Et un store brutal. Bon, ben voilà, Poggia a pu passer du PDC au MCG, Stauffer ne passera pas du MCG au PDC. Et ne reviendra sans doute pas au MCG (d'ailleurs il s'est établi en Valais), dont il proclame le décès : « il y a des lutttes internes partout, un fort absentéisme dans les Conseils muni-cipaux... Qu'est-ce qui reste de la ma-chine de guerre que j'avais laissée ?»... faut jamais laisser traîner des ma-chines de guerres, y'a des amateurs qui les récupèrent sans savoir s'en servir...

Une candidate et un candidat s'opposaient pour prendre la présidence du PLR genevois après la démission d'Alexandre de Senarclens, désavoué par l'assemblée générale qui avait renouvelé la confiance du parti à Pierre Maudet que la direction (et de Senarclens) voulait voir démissionner. L'avocat Bertrand Reich et la députée Natacha Buffet-Desfayes viennent de l'une ou l'autre des moitiés du parti qui se sont opposées sur Maudet : le premier des rangs de ceux qui voulaient voir Maudet partir, la seconde des rangs de ceux qui voulaient le voir rester. Et c'est Bertrand Reich qui a été élu hier soir, assez nettement (257 voix contre 136). Mais tous deux juraient leurs grands dieux ne pas être le candidat et la candidate d'un clan : « Je ne suis pas la candidate de Pierre Maudet », jurait Natacha Buffet-Desfayes, l'affaire Maudet « n'est plus un enjeu », affirmait Bertrand Reich. Ben s'il et elle le disaient, hein, faut les croire. D'ailleurs, c'est quoi cette « Affaire Maudet » ? Et ce Maudet, c'est qui ?

Le service cantonal genevois de sta-tistique annonce qu'à fin décembre 2018, la population résidente totale du canton atteignait  501'748 habitants (soit 3'527 de plus en un an, et une croissance annuelle de 0,7 % due presque autant au gain naturel qu'au jeu des migrations). Le solde migratoire (excédent des arrivées sur les départs) est de 1969 personnes, le solde naturel (excédent des naissances sur les décès) de 1558 personnes. Treize communes ont perdu des habitants en 2018. Les plus fortes baisses sont en-registrées à Vernier (-350 habitants) et à Pregny-Chambésy (-246). A l'opposé, la commune de Meyrin connaît la plus forte augmentation (+ 1091 habi-tants), devant Lancy (+949) et la ville de Genève (+685), principalement dans les secteurs Florissant- Malagnou (+495) et Champel -Roseraie (+290). Les autres communes avec des aug-mentations marquées sont Chêne-Bougeries (+372 habitants), Bernex (+266), Carouge (+137) et Versoix (+117). On n'en tirera aucune conclu-sion pour les élections municipales. Sauf qu'il y a sans doute un peu plus d'électeurs pour la gauche à Champel, Florissant et Malagnou., Des coins où il est vrai qu'on en manque un peu.

Figure de proue de l'aile droite, sociale-libérale, du PS, l'ancienne Conseillère nationale zurichoise Chantal Galladé quitte le PS pour rejoindre les Verts Libéraux. Mais on ne se demande pas pourquoi elle quitte le parti socialiste, seulement pourquoi diable elle y était entrée.

Le Salève accouche d'un campagnol: Une fumeuse affaire de fraude électorale nous avait égayé en avril 2018 lorsqu'une candidate du nouveau parti d'Eric Stauffer, «Genève en Marche», avait tenté de vendre pour 500 balles des votes à l'un de ses collistiers en lui affirmant qu'elle était en mesure de lui procurer des cartes de vote utilisables. Mais après une ultime audience, il semble s'avérer qu'elle ne disposait pas de ce qu'elle tentait de vendre, que les hommes dont elle affirmait qu'ils se livraient à un trafic de bulletins en étaient totalement innocents et que toute cette affaire n'était qu'une foutaise montée par une mythomane fauchée.  Dommage, l'histoire était marrante. Et rapprochait un peu plus Genève de Naples ou d'Ajaccio. Bon ben tant pis, on devra se contenter de l'«Affaire Maudet».

On devrait voter le 19 mai prochain à Genève sur (entre autres) sur l'initiative de la gauche « pour des primes d'assurance-maladie plafonnées à 10 % du revenu » et le contre-projet adopté par le Grand Conseil. On devrait. Mais on sait pas si on votera effectivement la-dessus : la gauche a en effet demandé le report du vote sur ces deux objets, parce que le Conseil d'Etat a présenté son contre-projet comme une mesure compensatoire de la réforme fiscale elle aussi prévue au vote populaire du 19 mai, alors que tel n'est pas le cas : les objets «assurance-maladie» et l'objet «ré-forme fiscale» sont en effet totalement distincts, sur le fond et sur la forme, et laisser croire que l'augmentation des subsides à l'assurance-maladie est une compen-sation des effets de la réforme fiscale est tromper le citoyen. Et plus encore le tromper si on laisse entendre que pour obtenir plus de subsides d'assurance-maladie il faut voter la réforme fiscale : on peut parfai-tement soutenir les uns et refuser l'autre. Mais faut croire que les partisans de la réforme fiscale ont des doutes sur la popularité de leur projet. Sinon, pourquoi tenteraient-ils d'enfumer le bon peuple ? Ils ne sont pas foncièrement malhonnêtes, seulement inquiets. Et un vote populaire n'est pas une manière de calmer leurs inquiétudes, seulement le moment de trancher entre deux positions contradictoires sur deux objets différents. Mais on se demande si nous aussi on devrait pas être inquiets de devoir l'expliquer à des législateurs et des gouvernants.


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