Fonds de tiroir
C'est triste, mais Olivier Jornot ne se-ra pas
Procureur général de la Con-fédération et restera Procureur
Géné-ral de la République. La commission judiciaire des
Chambres fédérales, chargée de proposer un successeur au
Procureur général Michael Lauber, poussé à la démission pour
avoir un peu trop fricoté avec le président de la Coupole
internationale du foot pognon, a repoussé les deux dernières
candidatures, dont celle de Jornot. Elle avait dressé le
portrait du can-didat idéal : «une personne ayant une longue
expérience dans une fonction similaire» au poste de procureur
géné-ral de la Confe ? C'était le cas de Jornot. Et puis, il
fallait aussi que cet-te personne «possède de solides
com-pétences de direction». C'était le cas aussi. Un peu trop,
même. Mais c'est la troisième condition qui a posé problème :
il fallait que le candidat présente «toutes les garanties pour
rétablir le calme à la tête d'une institution agitée ces
dernières années par de nombreux remous». Jornot, «rétablir le
calme» ? On a dû entendre hurler Maudet et geindre Brandt
jusqu'à Berne... Du coup, Jornot déclare «se réjouir de
pour-suivre avec une détermination et un enthousiasme intacts
le mandat auquel les Genevoises et Genevois l'ont élu». A se
demander pourquoi il en visait un autre. Et le poste de
Procureur général de la Confédération est remis au concours,
jusqu'au printemps prochain. Chouette, on a le temps de
peaufiner notre dossier de candidature. Surtout sur le
troisième pixel du portrait du futur PG : être capable de
«rétablir le calme à la tête d'une institution agitée ces
dernières années par de nombreux remous». C'est tout nous, ça.
L’impact financier de la crise sanitaire et
des mesures prises pour y faire face est estimé par la Ville
de Genève à une fourchette de 55 à 60 millions de francs, de
la première vague au 30 septembre : 14 millions pour les
mesu-res directes de lutte contre la pandé-mie (acquisitions
de matériel sanitai-re, urgence sociale, etc.), entre 27 et 30
millions pour le soutien à l’économie et au secteur associatif
(exonération des taxes pour empiètement sur le domaine public,
subventions versées aux structures d’accueil de la petite
enfance, contribution au domaine culturel, bons d’achat,
etc.), 14 à 15 millions pour les baisses de revenus
(exonération de loyer des locaux commerciaux de la Gérance
immobi-lière municipale, contrôle et taxe sur le
stationnement, etc.). Ces chiffres ne tiennent pas compte de
l'impact finan-cier de la crise en octobre et novembre, ni,
évidemment, de son impact dans les mois à venir (comme,
notamment, sur les rentrées fiscales 2020). Ni de l'impact de
la réforme fiscale RFFA sur ces mêmes rentrées fiscales. Mais
cet impact là, on ne pourra en rendre responsable un virus, la
Chine ou un pangolin : c'est un choix politique. Navrant, mais
volontaire.
Comme on sait, le TCS n'avait pas aimé, et
n'aime toujours pas, les itinéraires cyclables créés par la
Ville et le canton de Genève ce printemps, coupables qu'ils
étaient de réduire la place dévolue à la bagnole dans les rues
de Genève. Et donc, le TCS s'est mis à proposer des
«itinéraires-bis» pour les cyclistes. On a jeté un coup d'oeil
sur ces «itinéraires-bis»et on a été bluffés par l'inventivité
du TCS : pour rendre aux bagnoles les voies cyclables prises
sur des itinéraires di-rects, il nous a bricolé des
itinéraires dignes d'une dérive situationniste. Exemple : là
où la voie cyclable créée au printemps permet de rejoindre
directement, presque en ligne droite, la place des 22-cantons
depuis la place du Cirque en passant par le boulevard
George-Favon et les Terreaux du Temple, le TCS propose de
faire passer les cyclistes par la rue Bovy-Lysberg, le Bd du
Théâtre, la rue du Grütli, la rue du Stand, la fin de la rue
de la Corraterie, la rue de Coutance, ou le quai des Bergues
et la rue Rousseau. Faut sans doute les remercier de ne pas y
avoir ajouté un détour par les Urgences des HUG et
Belle-Idée...
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