Brèves de comptoir

 Le PLR, les Vert’libéraux et l’UDC, après avoir pleurniché pendant des plombes sur la méchanceté du Conseil d'Etat qui ne voulait pas leur accorder un délai supplémentaire à celui qu'il leur avait déjà accordé pour récolter des signatures au bas de leur référendum contre la réforme du Cycle d'Orientation (abolition des sections en 9e et 10e année), ont finalement réussi à en récolter assez (6600) pour le faire aboutir et le déposer.  Il y aura donc votation populaire. Et la Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice n'aura pas à traiter du recours qu'ils avaient déposé contre la décision de leur imposer le même délai qu'à tout le monde. Fallait juste qu'ils se sortent les pouces du cul, quoi. Ou fassent signer leurs propres membres.

A Vandoeuvres, commune résiden-tielle genevoise, friquée et paisible, mi-octobre, une femme est tuée par son mari. Et une autre le 16 décembre, à Chêne-Bougeries. C'était la vingt-quatrième femme assassinée en Suisse depuis le début de l'année 2021, la troisième à Genève. Le vingt-quatrième fémi-nicide, le vingt-quatrième meurtre d'une personne tuée parce qu'elle était femme. La plus jeune victime avait douze ans (tuée le 18 octobre à Rapperswil), la plus âgée 90 ans (tuée le 2 janvier à Breitenbach). Nous parlons de féminicide, mais le féminicide n'existe pas, en tant que tel, dans le Code pénal, qui ne connaît que l'homicide, le meurtre d'un humain. Le terme même de féminicide fait débat, et est contesté. Mais pas les termes d'infanticide, de parricide, d'infanticide, de fratri-cide. Eux aussi, pourtant, désignent des «homicides», différents des autres par telle ou telle caractéristique des victimes, ou leur lien familial avec leur meurtrier.  Il n'y a pas de fatalité de l'homicide, pas plus du féminicide que du parricide, du fratricide, de l'infanticide. Il n'y a que des passages à l'acte qu'on n'a pas su prévenir. Et que naguère, il n'y a pas si longtemps, on ne considérait que comme des «drames familiaux», relevant d'une sorte de fatalité, ou comme des «crimes pas-sionnels», quand la seule passion à l'oeuvre dans ces crimes est celle de la possession. Et le seul cerveau sollicité, le reptilien.

Le ministre français de l'Education, Jean-Michel Blanquer, est dénoncé par la gauche et les syndicats pour avoir annoncé le nouveau protocole sani-taire pour les écoles depuis son lieu de villégiature : Ibiza. Quel con : C'est quand même une sacrée faute de goût que de passer des vacances dans un parc à blaireaux teufeurs quand on est ministre de l'Education...

Quelques nouvelles des pauvres, des précaires, des modestes : la fortune des dix personnes les plus riches du monde, dont Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, a doublé depuis le début de la pandémie, il y a deux ans et a atteint près de 14'000 milliards de dollars. Pendant quoi, les revenus de 99 % de l'humanité ont fondu et 21'000 personnes meurent tous les jours de leur pauvreté. Ouala. Bonne et heureuse nouvelle année !C'est l'Office cantonal genevois de la statistique qui nous le révèle : en 2019 les deux principaux types d’activité de loisir pratiqués par les personnes résidant dans le canton de Genève consistent à rencontrer des amis ou à se promener dans la nature, deux activités fort hono-rables pratiquées tous les mois par respectivement 81 % et 70 % des résidents genevois. C'est quand on passe à une fréquence hebdomadaire que ça se gâte : 57 % des Genevois s'adonnent à un sport au moins une fois par semaine. Bon, ils ont bien le droit de se niquer la santé, s'ils y tiennent : on restera obstinément faire partie des 14 % des Genevois qui ne perdent aucun temps à faire du sport ou de l’exercice physique. Résistants, on est. 

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