Brèves Troubles

 Xavier Magnin, Conseiller admi-nistratif de Plan-les-Ouates est can-didat à la candidature du Centre (ex-PDC) à l'élection du Conseil d'Etat, en 2023, mais il ne dit pas si c'est pour accompagner ou pour remplacer l'actuel Conseiller d'Etat du Centre, Serge al Busco, honni par la droite pour sa politique des transports. On sait en revanche qu'il est opposé à la proposition lüschérienne d'une union de la droite avec l'UDC (l'UDC genevoise est «blochérienne, voire zemmourienne», bref, : infréquen-table) et d'une liste uniquement fé-minine pour l'élection du gouver-nement («ce serait une discrimination à l'envers»...). En revanche, il ne serait pas contre une alliance avec les Verts libéraux. Presque en même temps que Xavier Magnin annonçait sa candi-dature pour Le Centre, Caroline Marti, cheffe du groupe socialiste au Grand Conseil, annonçait la sienne pour le PS. C'est la deuxième candidature socialiste qui s'annonce, après celle de la Conseillère administrative d'Onex Carole-Anne Kast. On n'a pas de nouvelles des can-didates et candidats potentiel.le.s du PLR (qui aimerait bien récupérer le siège perdu au profit des Verts), des Verts (qui aimeraient bien garder le siège piqué au PLR), de l'UDC (Céline Amaudruz se tâte), du MCG (qui ne déborde pas d'amour pour son représentant, Mauro Poggia), d'En-semble (ou pas) à Gauche et des Verts libéraux. On vous tiendra au courant. Ou pas. ça dépend de la place et des vides qu'on a à remplir.

La Ville de Genève présentait il y a dix jours un «plan climat» contenant 78 mesures, dont la suppression de nombreuses places de stationnement, sans compensation des places supprimées en surface par de nouvelles places en sous-sol. Or la loi prévoit une telle compensation, avec des dérogations possibles, mais qui dépendent de décisions cantonales. Le Conseil administratif de la Ville a donc invité le canton à négocier, et même à assouplir la règle de compensation. Le Conseiller d'Etat Serge Dal Busco n'a pas apprécié l'invite, et accuse la Ville : «depuis l'assouplissement des règles de compensation (...) afin de réaliser des projets concrets en accélérant la mise en oeuvre de la LMCE (loi pour une mobilité cohérente et équilibrée), (je) n'ai jusqu'ici hélas pas vu grand-chose comme proposition de la part de la Ville». Ah bon. Le Conseiller d'Etat ne lit donc pas les journaux, n'écoute donc pas la radio, ne regarde donc pas la télé et personne ne lui a donc transmis les projets de la Ville de réaménagement de Rive et de la rue de Carouge (pour ne prendre que ces exemples). C'est inquiétant, cette absence de curiosité, non ?

C'est pas parce que Zemmour n'a aucune chance d'être élu à la présidence de la République fran-çaise, que plus le temps ukrainien passe, que sa poutinolâtrie se rappelle au souvenir des électeurs et qu'on ne sait plus contre qui et pourquoi il fait campagne sinon pour satisfaire son besoin d'entendre parler de lui, que ses adeptes oublient de faire cam-pagne, même en Suisse : en février, ils tenaient réunions en Romandie. Parfois, ça attire un peu de monde (70 personnes en Valais), parfois pas (quinze pelés à Fribourg), mais c'est le geste qui compte, hein ? C'est qu'il y a 150'000 électeurs et électrices français.e.s en Suisse, et que ça pèse autant qu'une ville importante, alors on drague. En 2017, il y avait 106'000 inscrit.e.s dans cet électorat, mais seul.e.s 56'000 avaient voté. Très majoritairement (à 84,6 %) pour Macron contre Le Pen. Le porte paro-le en Suisse du mouvement de Zemmour, «Reconquête», Nicolas Rivard, assure qu'il compte 600 adhé-rents et 800 sympathisants en Suisse. En comptant les oligarques poutiniens ?

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