Brèves de comptoir

 Salima Moyard et Damien Bonfanti, ont été désignés par leurs partis respectifs, les 19 et 20 mars, comme colistiers pour les élections municipales afin de conserver la majorité de gauche au Conseil administratif de Lancy. Le PS et les Verts de Lancy seront également alliés pour l'élection du Conseil municipal.  Les deux candidats au Conseil administratif y siègent déjà, et peuvent s'appuyer sur un solide bilan dans leurs dicastères respectifs.
Ancienne députée et enseignante au Cycle d’orientation, Salima Moyard a été élue à la Mairie de Lancy en 2020, après avoir œuvré comme syndicaliste pendant 9 ans à la tête de la FAMCO (association des maîtres du Cycle d’orientation). Elle est en charge des dicastères des affaires sociales, de la petite enfance, des travaux, des ressources humaines et du Secrétariat général.
Conseiller administratif depuis 2015, Damien Bonfanti a été réélu brillamment dès le 1er tour en 2020. En charge des dicastères de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de la culture, ainsi que de la communication, il partage son temps entre la Mairie de Lancy et sa profession de maître d’enseignement professionnel.

Le 10 mars, les Portuguais et guaises votaient pour élire leur parlement, après la démission du Premier ministre socialiste António Costa, empêtré dans une affaire d'irrégu-larités d'attribution de concessions minières. On s'attendait à une défaite des socialistes, on l'a eue. On a eu en supplément une défaite de la gauche de la gauche. On s'attendait à une victoire de la droite démocratique, on l'a eue. Moins nette qu'annoncée, toutefois, mais quand même arrivant en tête des votes et des sièges, quoique sans majorité absolue. Et on s'atten-dait à une progression de l'extrême-droite, «Chega» («ça suffit !»), et on l'a eue: elle a plus que doublé ses suffrages et quadruplé ses sièges, et arrive en troisième position, derrière le «centre-droit» et le PS. La recette de «Chega», c'est la même que celle des autres extrême-droites (ou droites de la droi-te, si vous préférez les euphémismes) : on tape sur les immigrants, on surfe sur les crises sociales (notamment celle du logement) et la dégradation de services publics essentiels (la santé), on cultive, plus ou plus explicitement, la nostalgie du bon vieux temps d'une dictature (celle de Salazar) que la majorité de l'électorat n'a pas connue et dont on peut donc lui dire n'importe quoi. Le chef de la droite démocratique, a assuré qu'il ne fera pas coalition avec l'extrême-droite, promis, juré. Le genre de promesses qui n'engagent que ceux qui y croient... Les Portos de l'étranger ont voté comme celles et ceux du Portugal. Et même, plus encore qu'elles et eux pour l'extrême-droite. En Suisse, où vivent plus de 250'000 Portugais.es, elle cartonne, avec 32,6 % des suf-frages (presque le double des 18 % du Portugal), en Brésil elle finit à 24,6 %, en France elle arrive deuxième, au Luxembourg première avec 19,6 % des suffrages. Sont bien intégrés, les Portu-gais de Suisse: même aux élections portugaises, ils votent UDC...
On célébrera le 25 avril le cinquan-tième anniversaire de la «Révolution des Oeillets» qui a renversé la dicta-ture et procédé à une décolonisation radicale. On trouvera assez navrant que cette commémoration se fasse sous le signe de l'amnésie politique, mais on s'en consolera en rappelant qu'en Espagne voisine aussi, l'extrême-droite («Vox») avait cartonné à des élections, en 2018, pour se vautrer en 2023. Ouais, bon, d'accord, on se console comme on peut. Saudade...

Commentaires

Articles les plus consultés