Brèves de comptoir

 Le fabriquant de système de navi-gation Tom-Tom établit régulière-ment un classement des villes où la circulation est la plus difficile. Pour établir ce classement, Tom-Tom tra-ce un trajet de dix kilomètres en ville, et mesure le temps nécessaire pour le parcourir en bagnole. Et donne même les jours et les heures où ça prend le plus de temps. Et sur les 387 villes étudiées, Genève se classe 22ème, Zurich 23ème, Lausanne 79ème, par ordre de lenteur. En tête, Londres avec en moyenne 37 minutes et 20 secondes (Rome est 12e, Paris 16e). A Genève, il fallait en moyenne 24 minutes et 10 secondes pour faire le trajet en 2023 (vingt secondes de plus qu'en 2022, ça doit être dû à la taille des bagnoles, qui gonfle comme un trumpiste nourri aux Macdos), mais si vous essayez de le faire en bagnole le mardi entre 17 et 18 heures, il vous faudra 31 minutes et 40 secondes. Pourquoi le mardi ? Ya quoi le mardi qui ralentisse plus les bagnoles que les autres jours (à part d'autres bagnoles, bien entendu)? mystère. N'empêche, n'être que la 22ème ville la plus embouteillée au monde, c'est pas si mal. On a encore une marge de progression. Surtout quand on s'aperçoit que la ville la moins embouteillée dans le classement de Tom Tom est celle de Detroit, ravagée par la crise économique et sociale.

Le 4 avril, le Département fédéral des Affaires étrangères prodiguait ses «conseils pour les voyages» en Israël. Prudent, il prévient: «il est déconseillé de se rendre en Israël pour des voyages touristiques et tout autre voyage qui ne présente pas un caractère d'urgence. Il est déconseillé de manière générale de se rendre dans certaines parties du pays», surtout «le Territoire palesti-nien occupé et Gaza» qui «sont le théâtre d’affrontements armés» (sans blague ?) où «la situation est vola-tile«», son évolution «incertaine» et dont on ne peut pas exclure «une détérioration ultérieure». S'adressant aux voyageurs devant «tout de même (se) rendre en Israël pour des motifs impérieux», le DFAE leur recomman-de se tenir «à l’écart des rassemble-ments de foule et manifestations de tout genre» car «la situation politique est tendue» (un chouïa, ouais) et de se conformer «aux directives des auto-rités locales» (y compris l'Autorité palestienne et le Hamas ?) et de limiter leur «déplacements à l'intérieur du pays au minimum indispensable». Le DFAE recommande, avant le départ, de s'informer «par les médias sur l' évolution de la situation dans le pays et dans toute la région proche-orientale». C'est mieux, en effet (faut juste choisir les bons media, mais le DFAE se garde bien d'en fournir une liste). Les recommandations se font ensuite plus précises: «Il est déconseillé de se rendre à moins de 40 km de la bande de Gaza», «la plus grande prudence est de mise à Jérusalem», «il est déconseillé de se rendre dans la zone frontalière avec le Liban» et celles avec l'Egypte et la Syrie... ça aurait pas été plus simple de faire la liste des endroits en Israël où il n'est pas «déconseillé» d'aller ?

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