Brèves de comptoir
Lundi, au Conseil municipal, on a eu un moment d'incertitude: serait-on devenu consensuel? Une de nos propo-sition avait été approuvée en com-mission à l'unanimité, et devait être approuvée en séance plénière sans même être débattue Heureusement, il y a eu quelques oppositions et quelques abstentions. L'honneur est sauf. Et la proposition aussi, puisqu'elle a été approuvée. Que demander de plus? Que le Conseil administratif fasse ce que la proposition lui demande: «ne pas réduire les possibilités offertes aux habitantes et habitants» de la Ville de Genève de «s'adresser oralement aux services (...), aux administrations et institutions» municipaux et «d'obte-nir d'eux des réponses et des prestations», de ne pas «sacrifier ces possibilités au développement de l'"E-administration"» et donc de maintenir les permanences télépho-niques et les guichets présentiels. Parce que la réduction des possibilités de contact réel entre la population et les service et employés de la Ville affaiblit «le lien social, qui est par définition un lieu entre individus, non entre machines, programmes et algo-rithmes» et qu'elle «éloigne l'une de l'autre la commune et sa population, et pour la seconde résume la première à un ordinateur». Bon, tout le monde ou presque était d'accord avec nous. C'est bien. Mais faudrait pas que ça se répète trop souvent.
On le rêvait, Placage l'a fait : une plate.forme internet facilitant à Gernève la récolte de signatures et donc l'aboutissement des référendums qu'on va se faire un devoir (et même un plaisir) de lancer à chaque fois que la droite aura fait voter par le Grand Conseil une proposition régressive. Placage rassemble tous les référendums lancés par les partis de gauche, les syndicats, les associations. Elle propose une newsletter qui, après chaque séance du Grand Conseil, fait la liste de tous les référendums en cours et propose un adressage postal pré-affranchi pour faciliter l'envoi des feuilles signées. De quoi éviter les plantées pour quelques centaines de signatures manquantes. Manque plus qu'une plate-forme, lançant elle-même les référendums (y compris munici-paux, mais ça viendra, la législature cantonale, après tout, ne fait que commencer... https://placage.ch/
La position du Directeur des Service
Industriels de Genève (SIG), Christian Brunier, était devenue
intenable après la révélation de l'engagement en quinze ans de
quatre membre de sa famille au sein de l'entreprise : son
neveu (mais avant la domination de Christian Brunier comme
directeur général), ses deux beaux-fils, la com-pagne de l'un
d'eux. Christian Brunier a démissionné hier avec effet
immédiat, en renonçant à son bonus pour 2024. Selon la rumeur,
l'embau-che de proches serait une vieille pratique au sein des
SIG, mais il se trouve que les temps changent, que ce qui
était toléré naguère ne l'est plus, qu'il serait tout de même
assez surpre-nant que quatre membres d'une même famille se
trouveraient tous être les candidats les plus compétents pour
des postes au sein de la même entreprise, et que ces
révélations font suite à d'autres du même genre (la nomination
du père d'une Conseillère d'Etat à la tête d'un service
cantonal, des embauches douteuses en Ville de Genève...).
Christian Brunier n'avait donc plus le choix, même s'il
s'estime victime d'attaques «injustes». Il avait fait toute sa
vie professionnelle (45 ans, dont dix ans comme directeur
général...) aux SIG. Le socialiste les quitte parce que quatre
membres de sa famille y ont été engagés. Et du coup, l'ex-PDC
se demande si le parti socialiste n'est pas en train de lui
piquer son rôle de parti de la famille.
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