Brèves de comptoir
Donc, le PS de la Ville présentera à l'élection du Conseil administratif les candidatures de la Conseillère admi-nistrative sortante, Christina Kitsos (qui sera Maire au moment de l' élection, au printemps prochain) et de la Conseillère municipale Joëlle Bertossa. Deux femmes, deux excel-lentes candidates. Mais deux, seule-ment, vu que notre proposition de présenter trois candidatures a été, comme prévisible, balayée par l' Assemblée générale du parti. Ce à quoi on s'attendait d'ailleurs en la pré-sentant. Alors pourquoi l'avoir présentée, puisqu'on savait qu'on ne serait qu'une poignée à la soutenir? D'abord, parce qu'il fallait que l'assemblée se prononce sur une alter-native à la prudence raisonnable et à l'humilité calviniste de la double candidature, et qu'on ne voyait pas qui d'autre que nous aurait eu le toupet de la proposer, cette alternative déraisonnable et arrogante. D'autant qu'on ne décidait en fait que des candidatures au premier tour d'une élection qui se fait et deux tours, qu'au soir du premier tour tout est remis à plat, et que de toute façon le PS devra confirmer ou infirmer sa décision de la semaine dernière. Bon, ça n'a pas suffi à convaincre nos camarades de présenter trois candi-dat.e.s. Mais comme on ne s’attendait pas à ce qu'ils nous suivent, on ne sera pas déçus. C'est bon d'avoir raison presque tout seul. Si on devait se réincarner, ce serait dans «le chat qui s'en va tout seul» de Kipling.
Encore un projet fondamental de l'UDC: un projet de loi pour exempter les «véhicules deux roue» de taxes de parcage sur la voie publique. Soyons clairs: les «véhicu-les deux roues» dont parle l'UDC, ce sont bien des véhicules motorisés: des motos et des scooters, pas des vélos, parce que les vélos, ils ne paient pas de taxes, eux. Le projet de loi de l'UDC est une réponse à un projet du Département des Mobilités et de son chef, Pierre Maudet, de limiter la durée de stationnement des motos et scooters en surface. Depuis 2021, ils ne peuvent déjà plus se garer sur les trottoirs (mais depuis 2021, on continue à en y voir garés...), et la Confédération a autorisé les communes à percevoir des taxes pour ces machins. Mais comme on est à Genève, c'est le canton qui veut prendre la main, il va quand même pas laisser aux communes le droit de se faire du fric sur la selle des deux roues. Bref, la gratuité d'un mode de transport, l'UDC est pour quant il ne trans-porte rien mais encombre seulement l'espace public comme une vulgaire bagnole, mais elle est contre quand c'est un bus ou un tram qui, eux, transportent des gens. C'est logique : dans les passagers des bus ou des trams, y'a des étrangers pas d'ici qui savent même pas chanter le cé qué l'aîno, alors que sur des scooters ou des motos garés, y'a personne. Juste des chiures de pigeons.
ça fait plus de vingt ans que circule un train CFF portant le nom d'Henry Dunant, comme fondateur de la Croix-Rouge. Il aura donc fallu vingt ans pour qu'on se souvienne que le grand homme n'était pas seulement l'auteur de cette remarquable bonne action: les CFF ont donc corrigé la courte biographie qui présente dans les wagons l'homme dont le train porte le nom, et dont on rappelle qu'il a aussi eu «une activité coloniale» en Algérie. Elles vont d'ailleurs en faire autant pour les trains portant les noms de Le Corbusier, en raison de son «affection pour les régimes totalitaires», et de Grock, pour ses liens avec le régime nazi. On entend couiner dans le wagon-restaurant que c'est du wokisme. Et on est bien content de n'être pas assez illustre pour qu'un jour un train porte notre nom. Même pas un wagon cellulaire.
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