Fonds de tiroir
On sait notre attachement (et notre pratique) à (et de) la gratuité des transports publics. On était donc fort aise que le Conseiller d'Etat Pierre Maudet l'ait proposée pour les moins de 25 ans et y ait ajouté un rabais de 50 % pour les rentiers AVS/AI. Bon, c'était pas la gratuité complète, pour les moins de 25 ans elle était sous condition de revenus ou d'être en formation, et les plus de 65 ans devaient encore payer (ou se faire payer) 50 % du tarif, mais c'était un bon premier pas. Qui ne sera pas fait, parce que le débat au Grand Conseil a été si merdique, à coups d'amende-ments, qu'il a permis au PLR de couler la proposition de son ancien ministre. C'est pas grave, il faudra simplement que Maudet remette le couvert. Et qu'on continue à la pratiquer, la gratuité des transports publics, vu qu'on est trop vieux pour être mis en tôle pour si peu...
C'est l'Office cantonal genevois de la
statistique qui nous l'annonce : Au premier trimestre 2024, l’
augmentation du nombre de fron-taliers étrangers actifs dans
le can-ton de Genève a atteint 5,7% par rapport au trimestre
précédent, alors qu'à l'échelle de la Suisse, cette hausse du
nombre de frontaliers étrangers actifs ne s'est élevée qu'à
1,3%. Faut dire qu'ailleurs en Suisse, y'a pas de MCG, et que
donc ne peut s'y appliquer la règle genevoise: «plus y'a de
MCG au Grand Conseil, plus y'a de frontaliers sur le marché du
travail». Fin mars, près de 111'800 frontaliers étrangers
sont actifs dans le canton, soit plus du quart (28%) du total
des frontaliers qui travaillent en Suisse. Genève est le
premier canton employeur de frontaliers étrangers, dont le
nomb-re augmente constamment depuis 35 ans Et sans doute aussi
le premier canton employeur de frontaliers suisses, si on
donne de «frontalier» la définition du dictionnaire et pas
celle de la loi. Et encore, on compte pas les salariés
genevois qui résident dans le canton de Vaud (et donc ne
paient pas d'impôt à Genève, contrairement aux salariés
étrangers résidant en France...).
L'Union Populaire (l'un des prin-cipaux groupes de la gauche de la gauche genevoise, pour qui l'igno-rerait) lance un appel à une liste unique de ladite gauche de la gauche pour les élections municipales de l'annéle prochaine. C'est très bien. Mais l'UP ajoute que ça ne suffit pas, et plaide pour «un seul parti (... prenant ses décisions à la majorité de ses membres» et «où des identités distinctes puisse coexister, s'exprimer librement et contribuer à la formation démocratiques d'options majoritaires»... Euh... ils prennent vraiment le PS pour modèle ou ils étaient bourrés ?
Le Conseiller national MCG Roger (celui des
deux MCG du Conseil national qui ne roupille pas en séance)
n'est pas satisfait du fonctionnement de son parti. Selon la
«Tribune de Genève», il voudrait qu'il devienne «plus
transparent et démocratique». Ouais, c'est bien d'avoir des
rêves quand on fait de la politique, ça console de la triste
réalité.
«Le PS coupe la parole aux hommes», titre une
brève de la «Tribune de Genève»... carrément la castration
rhétorique ? Ben non, seulement une proposition de la Jeunesse
socialiste largement ac-ceptée par le PS du Valais romand, et
qui impose aux assemblées et aux réunions du PS de ne pas
laisser jaspiner trois hommes sans donner la parole à au moins
une femme... ce serait une première dans les partis politiques
suisses... et ça ferait scandale, laisser trois hommes tenir
le crachoir avant de consentir à laisser parler une femme ?
Ben dis donc, on s'émeut vraiment pour pas grand'chose...
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