Brèves de comptoir
Y'a pas que le PS qui a été désavoué par les participants aux votations fédérales de dimanche, y'a aussi Le Centre, qui devait défendre sa propre initiative sur la Santé (pour un frein aux coûts d la santé, pas pour un frein aux primes payées par les assurés). Et il s'est vautré plus lourdement que le P : son initiative a été repoussée par près de 63 % des votes. Faut dire que même les électrices et les électeurs du parti manquaient de conviction pour la défendre. Mais le parti a donné d' autres explications à sa défaite: la Conseillère nationale fribourgeoise Marie-France Roth Pasquier l'attribue aux importants montants consacrés à la combattre par les opposants. C'est marrant, d'habitude, c'est nous, à gauche, qui avançons cet argument quand on se plante... et elle ajoute que récolter des signatures pour une initiative puis la défendre devant le peuple est quelque «d'assez nouveau» pour le parti, que «nos membres n'y sont pas vraiment habitués» et qu'il n'est «pas facile d'aller sur le terrain comme le font d'autres partis». Eh ouais, la démocratie directe, c'est un boulot... Et puis, mais ça le Centre ne le dit pas, c'est que devoir affronter le lobby des assurances quand on y est très présent, et qu'on est très présent dans les Conseils d'administration des caisses, c'est pas simple. Bon, d'accord, c'est pas simple non plus de défendre des offices postaux que La Poste veut supprimer quand le président de Las Poste est socialiste, mais c'est une situation quand même plus exceptionnelle pour le PS que pour le Centre. Heureusement pour nous...
Dimanche, les votantes et les votants de Suisse
ont approuvé la réforme sur l'approvisionnement en
électricité, qui vise notamment à soutenir le développement
des énergies renouvelables, comme le solaire et l'écolien.
Tous les cantons ont approuvé le projet gouverne-mental et
parlementaire, avec un record d'approbation de 75 % à Genève.
Tous les cantons, mais pas toutes les communes: celles
directement concernées par des projets solaires ou éoliens ont
refusé la proposition. C'est pas qu'elles soient contre le
éoliennes ou les panneaux solaires, non. Elles sont pour. Mais
pas chez elles : ailleurs.
A près de 85 % des votes, les Genevois et voises ont approuvé
dimanche l'interdiction des symbo-les de haine (genre croix
gammées ou saluts nazis, mais sans qu'une liste ait été
proposée) dans l'espace public. Toutes les communes ont
approuvé ce texte, que seule l'UDC appelait à refuser (il
émanait pourtant de l'un de ses députés). Bon, on salue ce
vote, comme une bonne claque aux mauvaises odeurs, mais on se
fait pas d'illusions excessives : les symboles de haine, ils
sont déjà interdits en France. Où le Rassemblement National
vient d'obtenir 31,5 % des suffrages aux élections
européennes...
Lors de la votation fédérale de dimanche, le taux de
participation le plus élevé a été enregistré à Schaffhouse (où
le vote est obligatoire, sous peine d'amende), avec 65,6 %. Et
l'initiative socialiste a été repoussée à 60 % des suffrages.
Ouais, ben faut arrêter de râler contre l'abstention, des
fois, elle nous arrangerait plutôt.
Quelques communes ont accepté l'initiative des antivax, "pour
la liberté et l'intégrité physique", que l'UDC soutenait et
qui a été balayée par 73,7 % des suffrages et tous les
cantons. D'entre ces communes réfractaires, La Côte-aux-Fées
(NE), Soubey (JU), Corcelles (BE). Malgré la claque reçue, les
initiants, qui expiquent qu'iuls ont été mal compris songent à
relancer une initiative du même genre. Anitax, certes, mais
vaccinés contre les défaites, quand même...
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