Brèves de comptoir
Titre de la «Tribune de Genève» du 24 février : «A Genève, tout le monde habite dans un lieu-dit». Ouais, nous, c'est dans un écoquartier sur une ancienne zone industrielle et à côté d'un cimetière. Et sur une rue qui porte comme nom la date d'une catastrophe : l'explosion d'une usine à gaz... Que du bonheur... N'empêche, il a raison, le porte-parole de la Direction du Territoire : «il n'y a ni chevauchement ni trou» dans le quadrillage du territoire. Parce que, périodiquement, on revoit la carte des la toponymie cantonale. Et en début d'année, le canton annonçait qu'il avait procédé à des modifications de périmètres et d'orthographe des 2200 parcelles existantes pour n'en faire plus que 2038. C'est utile vu que leurs noms se retrouvent sur les plans officiels de la Confédération, du canton et des communes, dans le Registre foncier, dans les plans localisée de quartier, dans les autorisations de construire. Il y a de grosses différences de taille entre les lieux-dits : le plus vaste du canton est à Jussy avec les 117 hectares des Grands Bois. En Ville de Genève, les Pâquis couvrent 50 hectares. Et les noms souvent se ressemblent : plus de cent secteurs s'appelle Bois de quelque chose, autant Champs de quelque chose (ou quelqu'un), une vingtaine Mouilles (une zone humide, qui l'eût cru?), autant Tattes (terrain en friche), plusieurs Esserts (terres défrichées) ou Hutins (vignes), alors que bien souvent ces significations ne renvoient qu'à de lointains souvenirs (y'a longtemps qu'à Onex, les Tattes ne sont plus en friche mais bétonnées...). Et on aime bien les lieux-dits La Grenoullère, les Cornes à Billet, Bellebouche, les Quiquettes, Merdisel, les Rupettes, la Merdacière... Bon, on aime bien être aussi à côté d'un cimetière des Rois pisque y'a pas de rois, mais une reine : Grisélidis....
«Il y a déjà trop de "frociaggine" dans les séminaires» catholiques: a déclaré le pape François le 20 mai. Ouais, mais ça veut dire quoi? ça veut dire, en bon français bas de plafond «trop de tantouzes» (c'est comme ça qu'on peut traduire «frociaggine»). Le pape est donc homophobe? Bah, pas plus que l'église sur laquelle il règne. Mais il a présenté ses excuses «à ceux qui se sont sentis offensés». Déconner d'abord, s'excuser ensuite, reste plus qu'à se confesser pour se faire pardonner.
Le nombre de frontaliers étrangers actifs à
Genève poursuit sa hausse au deuxième trimestre 2024, avec 1,7
% de plus qu'au deuxième trimestre 2023.Au plan suisse, la
hausse est de 0,7 %. Fin juin 2024 près de 110 500 frontaliers
étrangers sont actifs dans le canton. Ils représentent 28 %
des 398 600 frontaliers étrangers qui tra-vaillent en Suisse.
On n'a pas les chiffres de l'évolution du nombre de membres du
MCG. Pour les électeurs, on verra ce printemps aux
Muni-cipales. En attendant quoi, au MCG, on règle ses comptes
: une assemblée générale extraordinaire devrait se tenir en
septembre pour modifier les statuts du parti, après la montée
d'une contestation de la «gouvernan-ce opaque et autoritaire»
de la di-rection, la mise à l'écart d'anciens et les rivalités
pour la désignation d'un candidat à l'élection du Conseil
administratif de la Ville de Genève (où pourtant le MCG a fort
peu de chances de parvenir). Que des questions de fond, donc.
Ou de bas-fond, on sait pas très bien.
L'ancien commandant de la garde suisse du
Vatican s'est retrouvé en mai dernier devant un tribunal
zurichois pour avoir menacé un homme avec une tronçonneuse. Il
est le père de six enfants de trois mères différentes : son
épouse et deux maîtresses. C'est au domicile de l'une d'entre
elle qu'il a menacé un rival. Son autre maîtresse l'avait fait
en 2021 condamner pour l'avoir harcelée et menacée. Au moins,
le pape ne le traitera pas de «frociaggine». De «stronzo»,
alors ? Bah, pas de panique : si tout va bien (ou si tout fout
le camp, allez savoir...), pour la première fois depuis 525
ans, des femmes pourraient être logée dans la nouvelle caserne
de la Garde Suisse, en 2030. Des quoi ? Des femmes ? Vade
Retro, Satanette !
Le 20 mars dernier, l'Association cantonale
vaudoise de football a prononcé l'annulation de la totalité
(111) des matches de juniors D (nés en 2011 et 2012) du
canton. Parce que les gamins s'étaient mal conduits ? Non :
parce que leur parents déconnent. Le 16 mars, par exemple, le
père d'un joueur s'en est pris physiquement à coup de poing à
l'arbitre (un ado de quinze ans...) et il aura fallu que des
spectateurs interviennent pour calmer l'imbécile -dont la
compagne hurlait et insultait tout le monde. Le 9 mars, lors
d'un match de juniors B (nés en 2007 et 2008), le père d'un
joueur du FC Onex est entré sur le terrain et a commencé à
étrangler l'arbitre. Ayant été écarté par d'autres parents, il
est revenu sur le terrain pour menacer l'arbitre de mort.
L'arbitre a porté plainte contre le père, l'équipe a envisagé
d'exclure le fils. On ne sait pas si le Saint Esprit va être
sanctionné, mais il devait pas souffler sur le terrain. Des
entraîneurs et des joueurs témoignent que ce genre de
comportement est de plus en plus fréquent, à commencer par des
insultes. Même des tournois «amicaux» dégénèrent. Et le
problème ne vient pas des joueurs, mais de leurs parents. Qui
n'ont donc pas entendu, ou pas compris, la proclamation
politico-sportive de rigueur : le sport est une école du
vivre ensemble. Ouais. Vivre ensemble, mais en se cognant et
en s'insultant. La vraie vie, quoi.
Les sections des Jeunes UDC des Grisons, de Schaffhouse, de Thurgo-vie, de Soleure, de Bâle-Ville et d'Appenzell Rhodes extérieures ont pris ce printemps leurs distances avec des groupes fachos que la faîtière fédérale des Jeunes UDC fréquente, comme le groupe Junge Tat. A Genève, le 25 mai, un concert néonazi du groupe «Vindicte populai-re» se tenait à Avully, à l'initiative du groupuscule «Blood and Honour». Ils font bien de se donner un nom en anglais, en français «sang et honneur», ça ferait ricaner...
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