Brèves de comptoir

 Excellente initiative de la Munici-palité de Genève : elle a auditionné le Commissaire général de l’ Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans leProche-Orient (UNRWA), M. Philippe Lazzarini, à qui le Conseil administratif a réaffirmé son «soutien à l’activité essentielle menée par l’organisation à Gaza». M. Lazzarini a exposé à l'Exécutif de la Ville de Genève la situation actuelle de l’UNRWA et les dif-ficultés rencontrées face à la tra-gique situation sur le terrain. «Préoccupée par le sort des populations locales et inquiet de l’affaiblissement du soutien accordé à l’organisation par plusieurs pays donateurs» (dont la Suisse), la Ville de Genève avait au printemps accordé une aide exceptionnelle de 500'000 francs à l’UNRWA pour l’aider à pallier le manque de ressources auquel il fait face. Genève a ainsi (avec d'autres) un peu contribué à sauver un peu de l'honneur de la Suisse...

La droite a eu tort de croire que le débat sur l'affichage commercial avait été clos en Ville de Genève par le vote populaire sur le règlement d'application de l'initiative «Zéro Pub» (vote qui en avait refusé ce règlement, sans pour autant refuser le principe de l'initiative...). Lundi, le Conseil municipal a accepté, dans un vote gauche contre droite, une motion socialiste demandant au Conseil administratif d'instaurer un droit de réponse aux affiches discriminatoires, voire sexistes, qui pourraient être présentes sur les panneaux de la ville. On a pu rappeler à cette occasion  que l'affichage public est le seul medium pour lequel il n'existe pas de droit de réponse et qu'il s'imposerait donc d'en accorder un aux citoyennes et aux citoyens, et aux petites associations, qui n'ont pas les moyens de se payer un affichage en réponse à un autre. Pour la droite, c'est inutile, l'affichage discriminatoire et sexiste, ça n'existe pas. Ah bon ? Ce serait pas plutôt qu'elle ne veut pas le voir ? Cachez cette affiche que je ne saurais voir, aurait geint Tartuffe...

Quand on sait pas où on va, faut se souvenir d'où on vient: au-jourd'hui, la France est en crise budgétaire, et alors? Revenons un peu en arrière : en 1789, la dette publique, héritée du gouvernement précédent (comme le déficit actuel...) représente plus de 100% des recettes de l'Etat. Pour boucher le trou, la nouvelle as-semblée nationale trouve la solution: exproprier l'église catholique, dont les propriétés ont une valeur qui équi-vaut à la moitié du PIB. Elles de-viennent des biens nationaux (qui ga-gent une nouvelle monnaie, les as-signat) qui en 1790, sont mis en vente. 10% des ménages français en achètent. Voilà: Barnier n'a plus qu'à se mettre dans la peau de Necker... Après tout, un politicien savoyard vaut bien un banquier genevois.

Mercredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'adressait au parlement européen, en insistant sur la lutte contre l'immigration et en remettant en cause le soutien européen à l'Ukraine. En réponse, une partie de la gauche a entonné le vieux chant antifasciste italien «Bella Ciao». La présidente (italienne) du Parlement a tenté de les faire taire en lançant «Ce n'est pas l'Eurovision, ici». Si au moins on chantait «Bella Ciao» à l'Eurovision..

Commentaires

Articles les plus consultés