Brèves Troubles
«Le Matin Dimanche» du 24 juin résumait la situation financière difficile (on a compati) des patrons des grandes régies publiques. Et donnait le total de leurs rémuné-rations (salaire brut, revenu va-riable lié aux résultats, versements 2e pilier, avantages divers -abonnement CFF 1ère classe, voiture de fonction, indemnités de représentation etc...). Résultat : en 2023, le dirgé de la Poste, Roberto Cirillo, a touché 825'000 balles, le président du Conseil d'admi-nistration, Christian Levrat, 231'000 balles (mais pour un poste à 50%) et le directeur de PostFinance: 835'000 balles. Qu'il a sûrement placés sur un compte postal. à la SSR, le directeur général Gilles Marchand a touché 518'000 balles et le président 153'000 balles pour un poste à mi-temps. Ils pourront donc payer leur redevance (surtout qu'elle va baisser). A la FINMA (le «gendarme» des banques), la présidence a touché 337'000 balles. Qu'elle a certaine-ment mis sur un compte au Crédit Suisse. A RUAG, l'entreprise d'ar-mement de la Confédération, séparé en deux entités, la directrice de celle qui s'occupe de l'armée suisse a touché 668'000 balles et le directeur de celle qui s'occupe de l'exportation, 743'000 balles. Enfin, le dirgé de Skyguide a touché 554'000 balles et le président 129'000 balles pour un tiers-temps. C'était notre rubrique «la vie des travailleurs pauvres». Et on se dit qu'il va falloir augmenter un peu le salaire minimum.
«SantéSuisse», une faîtière des as-sureurs-maladie, avait calculé que les dépenses médicales ont progressé de 6% par assuré en 2021. Qui est res-ponsable de cette progression des coûts ? Evidemment pas, pour leur faîtière, les assurances-maladie... mais, en vrac : les médecins, trop nombreux (par rapport à la population, particulièrement à Genève qui détient le record suisse de la densité médicale), les spécialistes, trop nombreux aussi, et trop chers (les physiothérapeutes, par exemple, avec une hausse de 20 % des coûts par assuré les consultant à Genève ou dans le canton de Vaud), les médicaments, trop chers (même les génériques, vendus deux fois plus chers en Suisse que dans les pays voisins), les tarifs médicaux (le tarif à la prestation pousse à la multiplication des actes médicaux), des traitement inefficaces mais remboursés, l'abus de prescriptions de somnifères et de sédatifs, la passivité des cantons (mais la faîtière des assurances-maladie ne propose évidemment pas la création de caisses publiques cantonales, elle veut que les caisses privées restent maîtresses du système...). On saura gré aux assureurs de ne pas accuser carrément les malades d'être responsables des coûts de la santé, mais on les sent prêts à le faire. Surtout si le 24 novembre, les assuré.e.s acceptent le projet EFAS que les caisses soutiennent, puisqu'il leur donne le pouvoir en leur transférant 13 milliards de francs de ressources publiques avec le risque, qui tient quasiment de l'évidence, que ce transfert aboutira à une augmentation de primes...
Au Liban, une frappe israélienne contre un village chrétien, Aïto, dans le nord du pays, où des familles chiites étaient réfugiées a fait 21 morts. Ainsi, à Gaza et au Liban, Tsahal frappe désormais des villages et des quartiers chiites, sunnites et chrétiens (mais pas, ou par erreur, druzes, parce que comme il des druzes servent dans les forces israéliennes, ça pourrait être problé-matiqu), pendant qu'au Liban des villages chrétiens, sunnites et druzes accueillent des réfugiés chiites. Ouais, ben des fois, le dialogue inter-religieux progresse bizarrement.
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