Fonds de tiroir
Deux députés PLR, Yvan Zweifel et Adrien Genecand, affirmant ne pas agir au nom de leur parti mais en défendre tout de même la ligne, ont déposé recours devant la Cour de Justice contre l'octroi par le Grand Conseil de la gratuité des TPG aux moins de 25 ans et d'une réduction de 50% du prix de l'abonnement pour les plus de 65 ans. Selon les recourants, cette gratuité et cette semi-gratuité concerneraient en-semble, 43 % de la population, alors que, selon les deux comparses PLR et un avis de droit, la gratuité ne peut être accordée à plus de 20 % de la population (ce que ni la loi, ni la constitution ne spécifient, la consti-tution fédérale se contentant de prévoir que «les prix payés par les usagers des transports publics couvrent une part appropriée des coûts» -mais c'est combien de %, une «part appropriée» ?). Or le Grand Conseil ne l'accorde qu'au moins de 25 ans, les plus de 65 ans n'ont droit qu'à une réduction de 50 %. Le PS voit dans le recours des deux PLR une «démarche révoltante qui vise une nouvelle fois à affaiblir le pouvoir d'achat des Genevois». Et Pierre Maudet, qui déplore une «judiciarisation d'un débat politique tranché ». Si les deux recourants obtienne l'effet suspensif qu'ils réclament, l'entrée en viguur de la gratuité et de la réduction du prix de l'abonnement serait reportée. A six mois des élections municipales c'est pas très malin de la part de députés PLR qui ont droit à la gratuité qu'ils refusent aux autres...): «on s'en serait bien passés», soupire la candidate PLR au Conseil admi-nistratif de la Ville de Genève, Natacha Buffet-Desfayes... Des deux députés ou de leur recours ?
L'année dernière, les caisses d'assurance maladie ont dépensé 80 millions de francs en publicité, et ce chiffre ne cesse d’augmenter chaque année. Comme les primes Les dépenses publicitaires des caisses d'assurance maladie atteignaient 62 millions de francs en 2021 72,6 millions en 2022, 80 millions en 2023. But de cette publicité ? S’arracher des client·e·, mais des «bons risques»: des clients jeunes et en bonne santé. Et qui finance ces dépenses de pub, hein, qui ? Ben vous, heureux assurés. Ce sont nos primes de base qui fournissent aux caisses les moyens de se piquer des clients...
La droite n'a pas été avare d'expli-cations après sa déculottée du 22 septembre (67 % de «non») sur la contre-réforme du «Deuxième Pi-lier». Par exemple: cette votation sur un projet «complexe» s'inscrivait dans un contexte «difficile avec un pouvoir d'achat qui s'érode» et les prévisions «erronées» de l'OFAS sur le financement de l'AVS (Marie-France Roth-Pasquier, centriste). Mêmes explications d'un autre centriste, Benjamin Roduit: «le timing était mauvais», «peu de gens comprenaient les enjeux»... On résume: si on s'est plantés, c'est pas qu'on a été mauvais ou que le projet était mauvais ou qu'on avait démoli un compromis trouvé entre les syndicats et le patro-nat, non, pas du tout : c'est la faute à pas de chance, au contexte, au timing, à l'OFAS et à l'inflation. Et les gens sont cons, ils savent pas sur quoi on vote. Ben maintenant, au moins, ils savent, s'ils votent à droite, ce que pensent d'eux ceux qu'ils élisent.
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