Fonds de tiroir
Le Parti socialiste de la Ville de Genève a-t-il, en gelant les adhésions de nouveaux membres avant la désignation de ses candidates et candidats aux élections municipales du printemps prochain, pris une mesure xénophobe visant les adhé-sions déposées par des personnes issues d'une immigration précise (albanaise) suspectes de n'adhérer que pour soutenir les candidatures de personnes issues de la même immigration ? C'était le bruit assez infamant qui courait. Et pour le rattraper (parce qu'il courait vite), le PSvG a, à la demande de suffisamment de memb-res pour que cette demande ne puisse être refusée, tenu jeudi dernier une Assemblée générale extraordinaire. Enfin, extraordinaire, faut le dire vite, parce que ce fut quelque chose comme un groupe de parole. Et on a d'ailleurs beaucoup parlé. Sans rien décider vraiment. Sinon, lors d'un «vote indicatif», de créer un groupe de travail pour faire (mais après les élections...) des propositions de modi-fications statutaires afin de préciser les critères d'une suspension possible des adhésions (mais de toutes les adhésions, pas seulement de certaines et pas d'autres) avant des élections. Un «vote indicatif», ça n'est pas vraiment une décision, c'est comme une résolution, ça n'oblige personne à rien. Mais ça calme. Ou pas. En attendant, le bruit qui courait court toujours. Qui déjà disait que quand on ne veut rien décider, on créée une commission ? Clémenceau ? Briand ?
L'Office cantonal genevois de la statistique
nous a informé qu'en 2023, les femmes résidant dans le canton
portent 31'760 prénoms différents et que le prénom Maria était
nettement le plus répandu, devant Marie et Ana. Moins de choix
chez les hommes, chez qui on recense 26'475 prénoms. José est
le plus courant, suivi de David et de Daniel. La bonne
nouvelle, c'est qu'on en a fini avec les Kevin. Enfin, pas
tout à fait: ils n'encomb-rent certes plus les maternités, les
créches. les écoles primaires et les collèges, mais, plus
âgés, ils fleuris- sent un peu partout ailleurs.
Lors du premier Conseil des mi-nistres du gouvernement Barnier, Macron (qui préside ces conseils) a appelé les ministres à cultiver «un esprit de dialogue» entre eux et avec les Français qui n'ont pas fait le choix de l'alliance entre la droite et la macronie: «il faut entendre et respecter» les voix «divergentes». Quant à Michel Barnier, il a appelé ses ministres à être «irréprochables», «modestes» et respectueux de tous les partis politiques. Barnier a défini son gouvernement comme «républi-cain, progressiste et européen». Les grands chefs politiques français ont de l'humour, c'est bien, mais ça rassure pas vraiment sur les choix qu'il va faire, ni sur sa capacité à ne pas caresser l'extrême-droite (qui peut le faire tomber) dans le sens du poil xénophobe.
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