Fonds de tiroir

 Les socialistes sont des gens positifs, c'est connu. Très positifs. Même trop, des fois. N'empêche que le 24 novembre, sur les objets fédéraux et cantonaux soumis au vote po-pulaire, les socialistes genevois ils disent NON à tout à l'élargis-sement des autoroutes, aux res-trictions des droits des locataires, à la réforme du financement des prestations médicales, au privilège accordé aux propriétaires dans la consultation sur les plans localisés de quartier, aux cadeaux fiscaux et la suppression du droit de référendum sur les tarifs des TPG. Rien que des NON. C'est là qu'on voit que les socialistes genevois, ils sont bien genevois. D'ailleurs, sur des enjeux communaux, ils sont capables de dire OUI: à «Zéro Pub«» à Lancy, à la passerelle piétonne du Mont-Blanc à Genève, par exemple... Parce que, bon, une fois qu'on a dit NON à presque tout, faut pouvoir retrouver notre vraie nature. Positive. Très.

Emmaüs Suisse a décidé en Assemblée générale, à la mi-octobre, de ne plus se réclamer de l'Abbé Pierre, de ne plus utiliser son image, de ne plus le citer et a invité ses membres à en faire autant, après les révélations sur la longue série d'agressions sexuelles dont le saint homme s'est sans doute rendu coupable depuis les années cinquante du siècle défunt. Ses héritiers, tardivement courageux, répudient son héritage. Pourtant, dans «priapique», on entend «prie», non ?

La «Tribune de Genève» du 14 octobre nous a fait l'inventaire de «tout ce que Genève avait imaginé pour l'Eurovision» et dont ces sa-lauds de Bâlois nous ont privés: près de 80'000 visiteurs, un village Eurovision pouvant accueillir 50'000 personnes sur la Plaine de Plainpalais, des activités autour de la rade, une boîte de nuit pour jusqu'à 2000 personnes... on l'a échappé belle, quoi. Selon le canton, ce bastringue aurait rapporté 230 millions de francs de retombées économiques et 12,6 millions de retombées fiscales, un gain d'image, des tas de touristes... et tout ça en ne déboursant que 30 millions (vingt par le canton, dix par la Ville), dont cinq pour la sécurité privée en plus de la sécurité publique.  Très, très déçu, le directeur de Palexpo en sanglote: «un tel événement, c'est une fois dans une vie, comme la messe du pape en 2018». Amen Ouais, mais y'avait en Ville un risque de référendum, dont les jeunes UDC faisaient menace. Menace mise à exécution à Bâle par les in-tégristes protestants de l'UDF. Donc si ça se trouve, non seulement on se tapera pas l'Euro-bastringue à Genève, mais les Bâlois pourraient peut-être y échapper aussi. Finale-ment, on leur a trouvé une utilité, à nos extrêmes-droites locales...

Voilà, elle est au complet, la Cour des Comptes genevoise, avec l'élection le 13 octobre de deux magistrats PLR au deuxième tour (le premier avait vu l'élection de socialistes et de Verts). Bon, d'accord, y'a eu avec 84 % d'abstention et plus de 2100 bulletins blancs, mais faut bien ça en ce moment pour faire élire des PLR à Genève... à Bâle Ville, où il y a encore des libéraux à côté du PLR, ils ont perdu deux sièges au Grand Conseil. Quand ça veut pas, ça veut pas, hein...

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